La France veut construire des partenariats équilibrés avec l’Afrique | Courrier malais
NAIROBI, 6 avril Les relations se sont détériorées entre la France et certaines anciennes colonies africaines à mesure que le continent devient un champ de bataille diplomatique renouvelé, avec une influence croissante de la Russie et de la Chine.
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Nommé en janvier, Stéphane Séjourne a entamé aujourd’hui sa première visite en Afrique au Kenya, puis se rendra au Rwanda avant de faire une dernière escale en Côte d’Ivoire.
« La vocation de la France sera de renouveler et de construire des partenariats équilibrés et mutuellement respectueux avec les pays africains, au bénéfice de tous les pays, a-t-il déclaré lors d’un point de presse aux côtés de son homologue kenyan Musalia Mudavadi.
« C’est tout l’objectif de notre feuille de route : diversifier ces partenariats et les rendre bénéfiques pour les pays dans lesquels nous allons investir.
Sejourne a déclaré que l’Afrique était une « priorité de la politique étrangère française car le » continent est en passe de devenir une puissance culturelle, économique et diplomatique… qui comptera dans l’équilibre mondial.
Au Kenya, puissance économique d’Afrique de l’Est, la France a renforcé sa présence commerciale, le nombre d’entreprises françaises opérant dans le pays ayant presque triplé, passant de 50 à 140 en une décennie.
Mais un énorme déséquilibre commercial en faveur de la nation européenne jette une ombre sur leurs relations.
« C’est un travail en cours », a déclaré Mudavadi.
« Le processus visant à remédier au déséquilibre commercial nécessite des programmes cohérents et des efforts conjoints comme nous le faisons », a-t-il déclaré, ajoutant que les entreprises françaises avaient créé 34 000 emplois directs au Kenya.
Les deux ministres ont déclaré qu’ils s’étaient mis d’accord sur des domaines de coopération, notamment les infrastructures sportives et de transport.
Ils ont également appelé à une réforme du cadre mondial de financement du climat afin d’aider les pays les plus pauvres à se développer de manière propre et à s’adapter aux impacts croissants du changement climatique.
En décembre, lors de la COP28, les deux pays et la Barbade ont lancé une coalition pour rassembler les pays souhaitant créer, d’ici deux ans, une taxe internationale capable de récolter des milliards de dollars pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique.
Au Rwanda, Sejourne assistera aux commémorations du 30e anniversaire du génocide de 1994 qui a fait 800 000 morts, en majorité la minorité tutsie mais aussi des modérés hutus. AFP