La France va modifier les règles de travail spéciales Covid à mesure que la situation sanitaire s’améliore

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Avec le nombre de cas de Covid-19 et de patients hospitalisés en baisse constante en France, les mesures mises en place pour les salariés pendant la pandémie ne seront plus en vigueur à partir du 1er février. Cependant, certains de ces changements ont été critiqués par des groupes représentant des personnes vulnérables. membres de la société.

Alors que l’épidémie de Covid-19 évolue en France, les règles aussi. Les arrêts de travail exceptionnels, l’isolement automatique pour les personnes testées positives et les options de recherche des contacts ne seront plus en vigueur à partir du 1er février.

La Direction générale de la santé (DGS) a indiqué que la France connaissait désormais un « contexte épidémique favorable », avec moins de 16.000 patients actuellement hospitalisés, contre près de 25.000 fin décembre.

Un arrêté officiel, publié au Journal officiel samedi 28 janvier, a effectivement « mis fin » aux arrêts de travail automatiques qui ouvraient droit à une indemnisation sans avoir à obtenir un certificat médical.

Créé au début de la crise sanitaire du Covid en 2020 « afin de limiter la propagation de l’épidémie », ce dispositif avait été prolongé à plusieurs reprises.

Alors que le budget de la Sécurité sociale pour 2023 prévoyait la fin de cette mesure au plus tard à la fin de l’année, le gouvernement a décidé d’avancer l’échéance.

Plus de surveillance des contacts

La DGS a annoncé dans un communiqué que « l’isolement systématique » des cas positifs et le dépistage après deux jours pour leurs contacts « ne seront plus exigés » mais resteront « recommandés ».

L’enregistrement des résultats de tests positifs dans le fichier informatique centralisé gouvernemental SI-DEP se fera désormais uniquement avec le consentement des patients plutôt que systématique.

Cet outil de veille épidémique devrait être arrêté d’ici fin juin.

Le suivi des cas contacts, via le service contact Covid géré par l’assurance maladie nationale cessera définitivement mercredi.

Elle avait déjà commencé à réduire ses effectifs de 6.500 équivalents temps plein en 2021 à 350 en septembre selon les autorités gouvernementales.

L’application « TousAntiCovid » continuera cependant à stocker les carnets de vaccination ou les résultats des tests.

Patients vulnérables concernés

Selon le décret, le dispositif de travail à temps partiel pour les salariés les plus vulnérables a été prolongé d’au moins un mois.

Cependant, une association représentant les patients ayant des besoins de santé particuliers craint que ce ne soit pas assez long pour que les gens réintègrent pleinement la vie active et qu’ils constituent un danger pour leur santé.

Cette mesure de chômage partiel concerne environ 400 personnes en France.

Ce sont des patients immunodéprimés, cardiaques ou obèses, particulièrement exposés au virus sur leur lieu de travail et pour qui le télétravail est compliqué voire impossible.

Ils pourront donc continuer à être payés en partie sans aller travailler, au moins pendant un mois supplémentaire, a indiqué le ministère de la Santé.

Magali Lo, représentante de Renaloo, une association pour les malades du rein, dit que c’est injuste.

« Les patients immunodéprimés continuent de payer un prix très lourd pour le Covid-19, a-t-elle déclaré mardi au média public France Info. « Ce sont ceux que l’on retrouve le plus souvent dans les unités de soins intensifs ».

« On parle de patients fragiles qui sont soit renvoyés travailler sur place dans un mois, soit se tourner vers d’autres options, comme l’invalidité, l’incapacité, voire l’arrêt de travail », précise-t-elle, ce qui signifierait dans certains cas une fin à leur carrière.

Elle affirme que ce dispositif d’activité partielle pour les plus fragiles devrait être maintenu pour ces patients tant que le Covid-19 les menacera.

En première ligne

Les syndicats ont, dans certains cas, également exprimé leur inquiétude face aux changements de règles.

Etant donné que le Covid sera considéré comme un motif d’arrêt maladie comme toute autre maladie, il y aura un délai de carence avant que la sécurité sociale ne verse les indemnités journalières.

« Il y a un risque que les salariés qui ne veulent pas perdre de salaire reprennent trop vite le travail », a déclaré à France Info Dominique Corona, secrétaire général adjoint du syndicat UNSA.

Par ailleurs, Marlne Schiappa, la secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire et à la Vie associative a annoncé samedi que 25.000 travailleurs de première ligne avaient obtenu la nationalité française.

Pendant la crise du Covid-19, le gouvernement a lancé un dispositif spécifique pour les travailleurs étrangers dit « en première ligne ». Il était destiné aux aides ménagères, caissiers, éboueurs ou professionnels de santé notamment.

« Ils ont fait un pas vers la République et donc c’était normal pour nous, avec le ministre de l’Intérieur et le président de la République, qu’on fasse un pas vers eux », a-t-elle expliqué lors d’un entretien à France Info.

Toujours en alerte maximale

L’Organisation mondiale de la santé a déclaré lundi que la pandémie de Covid-19 restait une urgence de santé publique de portée internationale.

« Ne sous-estimez pas ce virus, il nous a surpris et continuera de nous surprendre et il continuera de tuer, à moins que nous ne fassions plus pour fournir des structures de santé aux personnes dans le besoin et pour lutter contre la désinformation dans le monde à l’échelle mondiale », a insisté le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’OMS a recensé vendredi plus de 752 millions de malades et près de 7 millions de morts, selon les chiffres officiels.

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