La France va infliger une amende aux patients qui manquent leurs rendez-vous médicaux
Crédit : Pixabay/CC0 Domaine public
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La France va introduire une pénalité de cinq euros (5,50 dollars) pour les personnes qui ne se présenteront pas à des millions de rendez-vous chez le médecin manqués chaque année, a annoncé samedi le Premier ministre.
Cette amende fait partie d’une série de mesures annoncées par le Premier ministre Gabriel Attal pour renforcer un service de santé qui peine à répondre aux demandes croissantes d’une population vieillissante et croissante.
« Nous ne pouvons pas permettre cela », a déclaré Attal à propos des 27 millions de consultations qui, selon le principal syndicat de médecins, sont gaspillées chaque année par des patients qui ne se présentent pas.
Attal a déclaré que cette mesure pourrait libérer entre 15 et 20 millions de rendez-vous pour d’autres patients.
Il a déclaré qu’une loi autorisant un « mécanisme de responsabilité » serait soumise au Parlement et que le gouvernement souhaitait que les sanctions entrent en vigueur le 1er janvier.
L’argent serait payé par toute personne ne se présentant pas à un rendez-vous ou donnant un préavis de moins de 24 heures.
Chaque médecin décidera si la raison pour laquelle il a manqué un rendez-vous était suffisamment bonne pour éviter la pénalité financière.
Le Premier ministre cherchera également à augmenter le nombre d’étudiants qui terminent une formation médicale sous haute pression afin de répondre à une grave pénurie de médecins.
Il a indiqué que le nombre d’étudiants entrant en deuxième année de médecine passerait de 10 000 par an en 2023 à 12 000 en 2025 et 16 000 en 2027.
La médecine est considérée comme l’un des diplômes universitaires les plus exigeants en France, avec jusqu’à un tiers des étudiants qui abandonnent à la fin de la première année.
Les responsables ont reconnu que le changement ne pourrait affecter le système de santé français qu’à partir de 2035 en raison du temps nécessaire à la formation des médecins.
Attal a déclaré lors d’un point de presse qu’il y aurait également une expérimentation à partir de l’année prochaine pour permettre aux patients de prendre rendez-vous avec certains spécialistes sans être référés par un médecin généraliste, ce qui est la règle actuelle.
La proposition a été critiquée par le principal syndicat des médecins généralistes, MG France, qui a insisté sur le fait que « cela ne résoudra rien » car il y a la même pénurie de spécialistes que chez les généralistes.
Les conseillers d’Attal ont déclaré qu’il était essentiel d’agir car l’accès fiable à un médecin était l’un des principaux reproches des électeurs français.