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La France se joint aux efforts de la Pologne pour réduire les importations ukrainiennes

Après le vote en plénière au Parlement, la plupart des pays de l’UE semblaient prêts à s’en tenir à leur position dans les négociations interinstitutionnelles et à forcer le Parlement à accepter sa décision d’adopter la prolongation sans amendement.

Manœuvre de Macron

Tout cela s’est effondré avec le revirement soudain de Macron la semaine dernière.

Après la réunion de Berlin, la France a rejoint le camp minoritaire, mené par la Pologne, qui fait pression pour de nouvelles restrictions sur les importations ukrainiennes dans le bloc, selon les trois diplomates européens proches des négociations.

Ces restrictions proposées ajouteraient diverses céréales et miel à la liste des produits soumis à des plafonds d’importation et prolongeraient d’un an la période de référence pour le calcul de ces plafonds, de sorte qu’elles couvrent la période 2021-2023.

Les restrictions élargiraient la liste des produits soumis à des plafonds d’importation aux céréales et au miel. | Pierre Crom/Getty Images

Nous travaillons avec la Pologne afin de trouver une solution qui nous permettra de prolonger les mesures temporaires tout en tenant compte de leurs préoccupations, a déclaré un porte-parole de la Représentation permanente de la France auprès de l’UE.

Le président polonais Tusk cherche désespérément à réprimer les protestations massives des agriculteurs de son pays qui menacent d’ébranler sa fragile coalition gouvernementale. Les revendications des manifestants portent essentiellement sur la réduction des importations ukrainiennes. Macron a été confronté à des troubles ruraux similaires, ce qui l’a amené à se tourner vers Bruxelles pour alléger la pression sur les producteurs nationaux.

Les mesures que Varsovie et maintenant Paris préconisent au niveau européen reflètent les amendements adoptés par le Parlement européen et soumis par le proche allié de Tusk, l’eurodéputé polonais de centre-droit Andrzej Halicki du Parti populaire européen.

Les restrictions élargiraient la liste des produits soumis à des plafonds d’importation aux céréales et au miel, et incluraient 2021 dans la période de référence pour le calcul de ces limites.

Même si la première mesure aurait un impact économique limité sur l’Ukraine, prolonger la période de référence jusqu’en 2021, la dernière année avant l’invasion à grande échelle de la Russie, serait bien plus dommageable. Cela s’explique par le fait que les exportations alimentaires ukrainiennes vers l’UE étaient bien inférieures cette année-là.

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