La France retrouve le surhomme Antoine Dupont, toujours aussi influent

Était-ce le fardeau de la capitainerie? Ou l’effet de tant de rugby dans la ligue la plus exténuante du monde ? C’était peut-être les deux, mais il n’en demeure pas moins que Dupont n’était pas tout à fait lui-même. Pas loin, mais la crainte de ceux qui l’adorent en France et à l’étranger était peut-être que le magicien Magnoacais s’était éteint, culminant trop tôt.

Certes, le demi de mêlée lui-même a abordé ces questions, laissant entendre qu’il pourrait prendre un congé sabbatique après la Coupe du monde. Et, avec la pression et le battage médiatique qu’un tournoi à domicile apporte avec un autre match décisif pour le championnat, le premier match contre une Nouvelle-Zélande en amélioration, à l’horizon, il aurait pu y avoir une alarme outre-Manche que tout était sur le point de se terminer en larmes. En tant que francophile, l’inquiétude me rongeait aussi au fond de la tête.

Il est donc normal que l’homme lui-même soit celui qui rend ces préoccupations si déplacées. Lors de la victoire du samedi soir sur une équipe écossaise notable, Dupont a régné en maître. Plus rapide qu’une balle excès de vitesse? Oui. Plus puissant qu’une locomotive? Sa remarquable perforation du ballon au milieu du match (plus de détails ci-dessous) le suggérerait. Capable de sauter de grands immeubles en un seul bond ? Peut-être pas encore mais, comme le chantait Meat Loaf, deux sur trois ne sont pas mauvais et la France a retrouvé son surhomme, toujours aussi influent.

La France a finalement dépassé Gregor Townsends 30-27 ; il n’est pas exagéré de dire que Dupont était la différence, une distinction en trois points. Lors d’une attaque ravissante en première mi-temps, tous les soucis de jambes lourdes ont été mis sous la guillotine. Dupont s’est associé à un autre des princes français, Thomas Ramos, accélérant vers la poursuite écossaise en jambes de chien avec autant de vigueur et de vigueur que nous l’avons vu, avant d’appuyer astucieusement sur les freins et de ranger son arrière. L’attaque a mené au troisième essai de France, pour le flanker Charles Ollivon, et c’était exactement le genre de moment auquel une nation aspirait.

Le mélange de force et d’habileté de Dupont ici, il était à Saint-Etienne, abattant des Écossais de près d’un pied de plus et trois pierres de plus est parmi les semblables dont nous n’avons jamais vu. Pourtant, contre l’Ecosse, il a livré pour son équipe quand ils avaient besoin de lui. Le genre de moment, plein d’instinct et d’ambition, qui convient à la victoire des matchs de rugby et pas seulement aux moments forts ; d’influence et de talisman, d’un vrai grand.

Seul le passage du temps peut confirmer le statut de Dupont comme le plus grand de tous les temps (et s’il soulèvera la Coupe Webb Ellis fin octobre) mais une chose est sûre : après samedi soir à Saint-Etienne, la France poussera un soupir de soulagement. Leur joyau est plus brillant que jamais.


Regardez: Antoine Dupont frappe le ballon si fort qu’il tombe à plat

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