La France rejoint le moratoire sur les tests ASAT – SpaceNews

WASHINGTON Le gouvernement français a annoncé le 29 novembre qu’il se joindrait aux États-Unis et à plusieurs autres pays pour s’engager à ne pas effectuer de tests d’armes anti-satellites (ASAT) susceptibles de laisser des débris dangereux en orbite.

Dans un communiqué, les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense ont annoncé conjointement que le pays n’effectuerait pas de tests ASAT destructifs à ascension directe comme une étape vers un environnement spatial sûr et stable.

La France n’a jamais procédé à de tels tests, qu’elle juge déstabilisants et irresponsables, a déclaré le gouvernement. Ils ont causé une grande quantité de débris, ce qui peut entraîner de graves conséquences pour la sécurité et la sûreté de l’espace, notamment en compromettant l’intégrité des satellites en orbite.

La France est le dixième pays à prendre un tel engagement, qui a commencé par une annonce en avril 2022 du vice-président américain Kamala Harris comme moyen de créer une norme de comportement responsable dans l’espace. L’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, la Suisse et le Royaume-Uni ont pris des engagements similaires.

La France a également coparrainé une résolution des Nations Unies présentée par les États-Unis en octobre appelant à un engagement similaire de ne pas effectuer de tests ASAT destructeurs à ascension directe. Les membres de la Première Commission de l’ONU, qui traite des questions de désarmement et de sécurité internationale, ont approuvé le projet de résolution le 1er novembre par 154 voix contre 8, avec 10 abstentions. La Chine et la Russie faisaient partie des huit pays qui ont voté contre.

L’annonce française est intervenue un jour avant que le président du pays, Emmanuel Macron, ne rencontre Harris au siège de la NASA. Je vous remercie, Monsieur le Président, pour votre engagement, qui a été annoncé hier, à adopter cette norme, a-t-elle dit à Macron, selon une retranscription de la Maison Blanche des réunions d’ouverture, des déclarations publiques.

Merci d’avoir lancé ces éléments très importants, a déclaré Macron à propos de la création de normes de comportement comme l’interdiction des tests ASAT. Nous avons également des joueurs fous dans l’espace, et nous avons des États voyous là-bas, et nous avons de nouvelles attaques hybrides.

Lors de ces remarques liminaires, Harris et Macron ont largement salué la coopération entre les États-Unis et la France dans l’espace, qui s’est développée au cours de la dernière année. Cela comprenait l’adhésion des États-Unis au projet d’observatoire Space for Climate dirigé par la France pour utiliser les données spatiales pour le changement climatique, et la signature par la France des accords Artemis dirigés par les États-Unis. Les deux pays ont également tenu un premier dialogue approfondi sur l’espace le 10 novembre à Paris sur des sujets spatiaux de sécurité civile et nationale.

Une lecture de la réunion du siège de la NASA publiée par la Maison Blanche a déclaré que Harris et Macron avaient convenu de renforcer la coopération spatiale américano-française dans les secteurs civil, commercial et de la sécurité nationale, mais n’ont mentionné aucune mesure spécifique dans ce sens.

L’administrateur de la NASA Bill Nelson et Phillipe Baptiste, président de l’agence spatiale française CNES, ont signé un accord pour faire voler un instrument français, la Farside Seismic Suite, sur un atterrisseur lunaire commercial par le biais du programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de la NASA. La NASA avait précédemment annoncé que l’instrument participerait à une mission confiée à Draper qui atterrirait sur les lunes du bassin de Schrdinger en 2025.

La prochaine étape de la coopération entre la France et les États-Unis dans l’espace est le lancement de la mission Surface Water and Ocean Topography (SWOT), une mission conjointe de la NASA et du CNES avec la participation du Canada et du Royaume-Uni pour réaliser le premier relevé mondial de l’eau de surface de la Terre. Le vaisseau spatial devrait être lancé sur un Falcon 9 depuis la base de la force spatiale de Vandenberg en Californie le 15 décembre, a annoncé la NASA le 30 novembre, un délai de trois jours pour fournir un délai supplémentaire pour le traitement du pré-lancement.

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