La France réaffirme son rôle de protecteur des communautés chrétiennes à Jérusalem
Vêtu d’une tenue de cérémonie et entouré de frères franciscains, de gendarmes et d’ecclésiastiques, le nouveau consul général de France à Jérusalem – Nicolas Kassianides – a bravé la pluie jeudi alors que lui et son entourage se dirigeaient de la porte de Jaffa à la basilique du Saint-Sépulcre. .
Sa visite officielle remonte à 1926, lorsque Aristide Briand, alors ministre français des Affaires étrangères, signa le protocole avec le Saint-Siège pour la cérémonie d’investiture du consul général de France à Jérusalem. La cérémonie a généralement lieu dans les trente jours suivant l’entrée en fonction du diplomate. , mais Kassianides, arrivé à Jérusalem en septembre, a dû le reporter en raison du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas.
Lors de la traditionnelle cérémonie, le Consul général réaffirme la protection de la France envers les communautés chrétiennes latines, engagement établi depuis les capitulations de 1536 (suite à l’alliance formée un an plus tôt) signées entre François Ier et Soliman le Magnifique. Il a ensuite été ratifié au fil des années par l’Empire ottoman, l’État d’Israël et l’Autorité palestinienne.
Tout est minutieusement arrangé. Le consul général se rend au Saint-Sépulcre où on lui remet les clés de la basilique après avoir serré la main des représentants des trois Églises qui s’en réclament : grecque orthodoxe, arménienne et franciscaine. Ce partenariat est connu sous le nom de Status Quo, un ensemble de règles convenues en 1852 pour la vie et la liturgie de chaque communauté au sein de la basilique.
A la demande de l’Empire ottoman, la France est l’un des gardiens de ce statu quo aux côtés de trois autres nations latines : l’Italie, l’Espagne et la Belgique. Cependant, c’est le seul pays qui bénéficie du privilège d’une réception solennelle au Saint-Sépulcre. Le Custode franciscain de Terre Sainte accompagne le Consul général jusqu’au tombeau du Christ, où est proclamé le passage évangélique de la Résurrection.
La France a accompagné, soutenu et parfois facilité notre mission auprès des chrétiens locaux, et c’est encore le cas aujourd’hui, notamment à travers le financement des écoles et du Musée Terra Sancta, a déclaré Fra Francesco Patton OFM, Custode de Terre Sainte.
La cérémonie s’est ensuite poursuivie à la basilique Sainte-Anne, l’un des quatre domaines nationaux français à Jérusalem, gérés par les Pères Blancs, où le Consul général s’est adressé à une assemblée de plusieurs centaines de personnes.