La France promet plus de patrouilles dans la Manche

La France a promis de patrouiller de manière adéquate de son côté de la Manche, large de 34 kilomètres, à la suite de la récente mort par noyade de six migrants.

La Manche, qui sépare la France du Royaume-Uni, a été le théâtre samedi d’un chavirage d’un petit bateau et est fortement empruntée par des migrants voulant entrer au Royaume-Uni pour demander l’asile.

Suite à la tragédie, les garde-côtes français ont déclaré qu’ils assureraient au moins six patrouilleurs et un hélicoptère pour patrouiller activement la voie navigable.

Le parquet de Paris a repris dimanche l’enquête sur la mort des six migrants, tous des hommes originaires d’Afghanistan, alors que la police traquait les trafiquants responsables.

Quelques heures après le drame, les procureurs du port de la Manche de Boulogne ont ouvert une enquête samedi, mais l’enquête a été transférée à Paris, ont indiqué des responsables des deux bureaux à l’Agence France-Presse.

Un porte-parole anonyme de Premar, l’autorité maritime française responsable de la Manche, a déclaré que la France ferait tout son possible pour empêcher les migrants de traverser la voie navigable, qui est la plus fréquentée au monde par les mouvements de navires.

Les médias français ont déclaré que la plupart des personnes sur le pneumatique ne portaient pas de gilets de sauvetage. Les rapports parlaient d’une panne de carburant avant de chavirer.

Les procureurs envisagent d’accuser les passeurs en charge du bateau d’homicide involontaire.

Hervé Berville, secrétaire d’État français à la mer, a été cité par The Guardian comme ayant déclaré que les trafiquants qui ont chargé « plus de 60 personnes dans un pneumatique » dans des conditions de tempête n’avaient clairement aucun scrupule.

La tragédie de samedi a été la plus meurtrière dans la Manche depuis novembre 2021, lorsque 27 migrants se sont noyés.

Fréquemment, à la suite de tels incidents, le Royaume-Uni et la France présentent des récits contradictoires sur la nation qui aurait dû intervenir en premier.

Le débat ravivé

Les décès récents ont ravivé le débat sur la manière dont les migrants peuvent être découragés d’essayer d’entrer au Royaume-Uni. Londres a déclaré vouloir renvoyer les migrants interceptés en Europe pour traitement, mais l’Union européenne a refusé de discuter de l’idée.

De plus, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne parlerait pas directement au Premier ministre britannique Rishi Sunak de la question, mais que les pourparlers devraient être gérés par l’UE.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exclu que le bloc accepte des migrants de retour du Royaume-Uni en toutes circonstances, a rapporté le journal The Times.

Selon les registres officiels, 100 000 migrants ont été interceptés traversant la Manche dans de petites embarcations depuis 2018. D’autres ont fait la traversée sans être détectés ou ont traversé à l’arrière de véhicules.

Les agences ont contribué à cette histoire.

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