La France ouvre des archives liées aux essais d’armes nucléaires dans le Pacifique

Photo prise le 06 juin 2000 d'une partie de l'atoll de Mururoa, quatre ans après l'arrêt des essais nucléaires français.  La quasi-totalité des installations qui ont abrité jusqu'à 3 000 personnes pendant 30 ans ont été démantelées, laissant à la végétation naturelle une chance de repousser.

Photo prise le 06 juin 2000 d’une partie de l’atoll de Mururoa, quatre ans après l’arrêt des essais nucléaires français. La quasi-totalité des installations qui ont abrité jusqu’à 3 000 personnes pendant 30 ans ont été démantelées, laissant à la végétation naturelle une chance de repousser.
Photo: ÉRIC FEFERBERG / AFP

La France a ouvert ses archives à la grande majorité des documents liés à ses essais d’armes nucléaires dans le Pacifique Sud.

Le ministère de la Défense a déclaré que le président Emmanuel Macron avait reconnu que la France avait une dette envers la Polynésie française pour avoir effectué près de 200 essais nucléaires entre 1966 et 1996.

Il a déclaré que Marcon avait demandé l’ouverture complète des archives à l’exception des données militaires les plus sensibles.

Selon le ministère, 594 boîtes du Service de l’histoire de la défense ont à ce jour été identifiées et traitées, ce qui signifie que 81 980 documents sont désormais déclassifiés et accessibles aux chercheurs.

Vue de la base d'enregistrement avancée PEA

Vue de la base d’enregistrement avancée PEA « Denise » sur l’atoll de Moruroa, où les forces françaises ont effectué des essais d’armes nucléaires jusqu’en 1996.
Photo: AFP

Il a déclaré que seuls 40 documents avaient été retenus.

27 autres boîtes de documents devaient encore être examinées.

Il y a trois ans, l’ouverture partielle des archives avait été annulée.

Un éminent historien de la Polynésie française, Jean-Marc Regnault, a déclaré qu’aucune raison de la fermeture n’avait été donnée.

À l’époque, il a déclaré qu’une loi de 2008 restreignait déjà l’accès à un dossier entier si un document qu’il contenait était considéré comme classifié.

Plus d’un quart de siècle après le dernier essai d’armement, la question de l’indemnisation n’est toujours pas réglée et les sites d’essais restent des zones interdites surveillées par la France.

Jusqu’en 2009, la France affirmait que ses tests étaient propres et ne causaient aucun dommage, mais en 2010, sous la direction du ministre de la Défense Hervé Morin, une loi d’indemnisation a été votée.

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