La France interdit certains vols intérieurs. Voici comment cela affecte les touristes canadiens
Découvrez pourquoi cela se produit et pourquoi d’autres pays pourraient se tourner vers les Français pour un plan allant de l’avant.
La France a mis en place une nouvelle loi qui interdira les vols intérieurs court-courriers dans le pays – et d’autres pays pourraient considérer le nouveau modèle de transport français comme un prototype pour aller de l’avant.
Le 1er décembre, la Commission européenne a donné son feu vert à l’interdiction de certains vols intérieurs en France pouvant être effectués en train, ce qui en fait le premier pays du continent à mettre en œuvre ce type de politique.
Plus précisément, la loi interdit les vols publics réguliers sur toutes les liaisons en France qui ont plusieurs liaisons ferroviaires directes par jour et prennent moins de deux heures et demie.
Les trajets ferroviaires doivent également desservir les mêmes villes que les aéroports concernés et sans changement de trains entre eux. Ils doivent également proposer « des fréquences suffisantes et des horaires satisfaisants ».
L’interdiction de vol restera en vigueur pendant trois ans, suivi d’une évaluation.
Cette décision fait partie du vaste plan français de lutte contre le changement climatique, qui est détaillé dans sa loi d’août 2021 sur le climat et la résilience.
Voyages au Canada et considérations environnementales de l’interdiction de vol en France
Alors que les législateurs ont déterminé que l’interdiction de vol était nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre les objectifs climatiques de la France, le concept a été rejeté par l’industrie du voyage.
En particulier, de nombreux transporteurs aériens ont fait valoir que la loi établissait une discrimination entre les compagnies aériennes et qu’elle serait « inefficace et disproportionnée par rapport à l’objectif visé », selon l’Union européenne.
Les compagnies aériennes ont également noté qu’il existe déjà plusieurs lois en place pour réduire les émissions, y compris le système d’échange de quotas d’émission de l’UE et d’autres mesures décrites dans le paquet Fit for 55, qui a été conçu pour atteindre les objectifs de la loi européenne sur le climat.
Mais Greenpeace a pesé sur la nouvelle interdiction, soulignant qu’il s’agit d’un « pas dans la bonne direction » mais que sa durée limitée met son succès en péril.
L’amélioration des liaisons ferroviaires à travers l’Europe pourrait remplacer la quasi-totalité des 250 vols court-courriers sur le continent, économisant « l’équivalent de quelque 23,4 millions de tonnes de CO2 par an, soit autant que le CO annuel2 émissions de la Croatie », selon les calculs de l’organisation environnementale.
Jusqu’à présent, la loi ne s’appliquera qu’à une poignée de liaisons aériennes intérieures, dont celles entre Paris-Orly (ORY) et Bordeaux (BOD), Nantes (NTE) et Lyon (LYS), selon la Commission européenne.
D’autres liaisons seront envisagées pour l’avenir mais sont pour l’instant exclues faute de desserte ferroviaire adaptée, notamment celles au départ de Paris-Charles de Gaulle (CDG), ainsi que la liaison Rennes (RNS)-Lyon et la liaison Lyon-Marseille ( MRS).
La décision pourrait encourager d’autres pays à mettre en place des interdictions similaires sur les vols court-courriers en faveur d’une augmentation des services ferroviaires ou de bus.
Dans la région métropolitaine de Vancouver et dans toute la Colombie-Britannique, des appels ont été lancés pour un service ferroviaire accru dans toute la province, y compris une ligne ferroviaire à grande vitesse de Whistler au centre-ville de Vancouver qui compléterait le trajet en un peu plus d’une demi-heure.