La France impose l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie alors que les troubles se poursuivent

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Une vue de Nouma, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, mercredi, au milieu des protestations contre un projet de modification de la Constitution française qui donnerait le droit de vote à un nombre croissant de résidents non autochtones du territoire français du Pacifique.

Delphine Mayeur/AFP via Getty Images


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Une vue de Nouma, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, mercredi, au milieu des protestations contre un projet de modification de la Constitution française qui donnerait le droit de vote à un nombre croissant de résidents non autochtones du territoire français du Pacifique.

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PARIS Des violences meurtrières se sont poursuivies pour une troisième nuit dans le territoire français du Pacifique en Nouvelle-Calédonie suite à un projet de modification de la Constitution française qui donnerait le droit de vote à un nombre croissant de résidents non autochtones de l’archipel.

Des reportages de la télévision française ont montré des magasins et des voitures en Nouvelle-Calédonie pillés et incendiés, ainsi que des citoyens, certains armés de fusils et de machettes, affrontant la police anti-émeute. Des panaches de fumée provenant de nombreux incendies se sont élevés au-dessus de Nouma, la capitale de la Nouvelle-Calédonie.

Au moins quatre personnes ont été tuées dans ces violences, dont un policier qui a reçu une balle dans le front à bout portant, selon le ministre français de l’Intérieur, Grald Darmanin. Les citoyens ont érigé des barrages routiers et formé des milices pour tenter de protéger leurs quartiers. De nombreux habitants de Nouma se sont barricadés derrière des portes closes et se sont retranchés chez eux.

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Des habitants masqués surveillent un militant à Nouma mercredi.

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Des habitants masqués surveillent un militant à Nouma mercredi.

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La France a déclaré mercredi l’état d’urgence pour au moins 12 jours et a dépêché des centaines de policiers anti-émeutes dans l’archipel, alors que le président français Emmanuel Macron a appelé au calme.

Macron a exhorté les dirigeants politiques néo-calédoniens à « condamner sans ambiguïté toutes ces violences » et a invité les dirigeants indépendantistes et anti-indépendantistes à le rencontrer « face à face » à Paris.

Louis Le Franc, haut-commissaire pour la Nouvelle-Calédonie, a appelé les citoyens loyalistes et indépendantistes à répondre à l’appel au calme. « Nous sommes désormais entrés dans une spirale dangereuse et mortelle », a-t-il déclaré à la télévision française. « Si la violence ne s’arrête pas, il y aura encore beaucoup de morts. »

Le territoire semi-autonome est important pour la France car le pays européen consolide sa place de puissance stratégique dans la région Indo-Pacifique.

Des tensions politiques couvent depuis des années dans l’archipel, opposant les communautés indigènes kanak, largement indépendantistes, aux habitants majoritairement français opposés à la rupture avec la France.

La France a annexé les îles en 1853. La colonisation des Blancs et la répression de la population autochtone ont suivi. Dans les années 1980, la violence a explosé en Nouvelle-Calédonie, avec la mort de 19 militants indépendantistes et de deux gendarmes. Cela a finalement ouvert la voie à l’accord de Nouma en 1998, une promesse de la France d’accorder une plus grande autonomie politique à la communauté kanak.

Il y a eu trois référendums pour l’indépendance depuis 2018. Tous ont échoué. Mais le vote favorable a atteint 47 % en 2020. Les électeurs kanak ont ​​boycotté le référendum de 2021.

La décision du Parlement français de débloquer les listes électorales et de les ouvrir aux résidents résidant en Nouvelle-Calédonie depuis au moins 10 ans est considérée par les Kanaks comme une dilution du vote autochtone et un changement des règles en plein jeu, estiment les analystes.

Pourtant, des membres de longue date du mouvement indépendantiste ont appelé au calme.

« J’appelle les parents à parler à leurs enfants », a déclaré à la télévision française Jean Kays, un indépendantiste kanak. « Et je dis aux jeunes que ce n’est pas une lutte pour l’indépendance. »

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