La France fera pression pour une stratégie « Made in Europe » lors du sommet européen de février

La politique proposée s’appliquerait à l’alimentation, à l’énergie, aux matières premières, etc.


icône de calendrier 17 janvier 2023

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La France souhaite que l’Union européenne adopte une stratégie industrielle « Made in Europe » en réponse au programme américain de subventions aux investissements verts, pour empêcher les entreprises industrielles de quitter l’Europe et réduire la dépendance des membres vis-à-vis des fournisseurs extérieurs, a rapporté Reuters.

Les dirigeants européens doivent discuter d’une telle politique industrielle pour le bloc des 27 nations lors d’un sommet les 9 et 10 février à Bruxelles, craignant que la loi de 369 milliards de dollars sur la réduction de l’inflation de Washington, qui subventionne les produits allant des batteries aux voitures électriques, aux panneaux solaires et aux éoliennes, n’attire entreprises en dehors de l’UE.

« La mise en place d’une politique industrielle européenne ambitieuse et robuste est donc essentielle aujourd’hui. Les autorités françaises proposent qu’elle prenne la forme d’une stratégie ‘Made in Europe' », a déclaré la France dans un document consulté par Reuters.

Les dirigeants de l’UE ont convenu en mars dernier, juste après l’invasion russe de l’Ukraine qui a fait grimper les prix de l’énergie, que l’Europe devait réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs extérieurs d’énergie, de matières premières critiques, de semi-conducteurs, de médicaments et de nourriture.

Le journal français a appelé à des mesures urgentes en particulier pour retenir les entreprises européennes impliquées dans les panneaux solaires, les batteries, l’hydrogène et les matières premières critiques, notant que la stratégie « Made in Europe » devrait reposer sur quatre piliers.

Le premier serait des objectifs de l’UE pour réduire la dépendance vis-à-vis des fournisseurs extérieurs et fixer des objectifs de production d’ici 2030 dans des secteurs clés qui seraient réglementés par les lois de l’UE, comme le bloc l’a fait pour les semi-conducteurs avec le Chips Act.

L’UE devrait également simplifier et accélérer l’octroi de permis pour l’installation de nouveaux sites de production et refondre son marché de l’énergie pour garantir aux industries européennes un accès à une énergie abordable, selon le journal.

La seconde consisterait à modifier de toute urgence les règles de l’UE sur l’aide que les gouvernements peuvent fournir aux entreprises afin que les aides d’État d’urgence aux entreprises, déjà autorisées dans le cadre de la pandémie de COVID-19, puissent se poursuivre temporairement pour les secteurs ciblés.

AIDES D’ÉTAT ET FINANCEMENT DE L’UE

L’aide d’État pourrait prendre la forme de subventions ou de crédits d’impôt, selon le document, pour apporter de la clarté aux entreprises lorsqu’elles prennent des décisions d’investissement maintenant.

Le troisième pilier devrait être le financement de l’UE pour les secteurs sensibles, ce qui aiderait à égaliser le pouvoir fiscal inégal pour soutenir les industries entre les pays de l’UE. Cela pourrait prendre la forme d’un fonds qui utilise des emprunts européens communs et donc bon marché, qui seraient ensuite transférés sous forme de prêts bon marché à des pays individuels.

Paris a également proposé de créer un « fonds d’urgence » qui réaffecterait l’argent que l’UE a déjà accepté de lever à d’autres fins, pour aider l’UE à investir dans des projets stratégiques pour l’industrie européenne en plus des aides d’État nationales.

Enfin, l’UE devrait mettre en place d’ici fin 2023 un nouveau « fonds de souveraineté », qui prendrait le relais du fonds d’urgence pour cibler les secteurs sensibles.

Le dernier pilier de la stratégie serait une politique commerciale pleinement mobilisée, y compris les récents instruments de défense commerciale, selon le document.

Le journal français a déclaré que de telles mesures, si elles étaient annoncées par les dirigeants européens lors de leur sommet des 9 et 10 février, rassureraient les entreprises sur la détermination de l’UE à renforcer l’attractivité économique de l’UE et à empêcher les entreprises de se déplacer hors de l’Europe, ce qui représente un risque réel actuellement. .

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