La France et la Grèce rejettent la « bravade néo-ottomane » de la Turquie
Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, a déclaré que la Grèce « rejette [Turkey’s] bravade néo-ottomane », dans des déclarations conjointes avec son homologue française Catherine Colonna en visite à Athènes mardi.
Le ministre grec a ajouté que les déclarations venant de Turquie sont « inacceptables, inouïes et condamnables », et il a souligné que « nous n’avons ni peur ni intimidation ».
Interrogé sur la déclaration de mardi du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a déclaré que la Turquie descendrait soudainement une nuit sur les îles grecques, prononcée lors d’une visite officielle en Bosnie dans la journée, Dendias a déclaré que la partie turque faisait des déclarations de plus en plus scandaleuses et inacceptables dans ces derniers jours, et il a répété que la Grèce agissait toujours sur la base du droit international et du droit de la mer.
Dendias a poursuivi en disant que « quiconque rêve d’attaques et de conquêtes devrait y réfléchir plus d’une fois », car « nous sommes plus qu’autosuffisants dans notre capacité à défendre notre patrie, notre indépendance territoriale et notre intégrité ».
En outre, il a ajouté que « nous sommes absolument certains de nos alliances et de l’attitude de nos partenaires. L’UE a déjà démontré, dans le cas de l’Ukraine, que les menaces et les incursions au-delà du droit international créent une unité sans précédent et une réponse directe ».
Pas plus tard qu’hier, a poursuivi Dendias, il a été dit que « la Grèce n’est pas l’égale de la Turquie et ne peut pas être son interlocuteur. La Turquie menace la Grèce de guerre si elle applique ses droits découlant du droit international et du droit international de la mer. Elle viole notre souveraineté nationale Cette année seulement, il y a eu plus de 6 100 violations de l’espace aérien national grec, 157 survols du territoire grec et 1 000 violations de nos eaux territoriales.
Enfin, Dendias a remercié son homologue français de l’avoir informé de ses entretiens à Ankara qui ont précédé sa visite à Athènes, et il a ajouté qu’il partage pleinement la position qu’elle a exprimée à son homologue turc, qui souligne l’évitement de la montée des tensions et de rhétorique provocatrice.
S’exprimant sur la question, la ministre française des Affaires étrangères Colonna a souligné que la France « s’est toujours tenue et continuera de se tenir aux côtés de la Grèce » et que son pays suit de près tous les développements dans ce dossier.
Répondant à la question d’une journaliste sur la position de la France aux côtés de la Grèce dans le cadre de l’accord de défense signé entre la Grèce et la France en septembre 2021, et si les menaces de la Turquie se concrétisent et qu’il y a une escalade, elle a déclaré que « l’article 21 de cet accord décrit précisément dans une telle éventualité, cette assistance est fournie si l’un ou l’autre des pays est confronté à une attaque armée confirmée sur son territoire. » Elle a toutefois précisé que « nous faisons tout notre possible pour éviter de nous retrouver dans cette situation ».