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La France enquête sur TotalEnergies pour l’attaque du Mozambique en 2021

Cette photographie prise le 28 mai 2021 montre le nouveau logo de TotalEnergies lors de sa cérémonie de dévoilement, à La Défense, en banlieue parisienne.

Les procureurs français ont annoncé samedi 4 mai qu’ils enquêtaient sur le géant pétrolier TotalEnergies pour un possible homicide involontaire en lien avec une attaque jihadiste de 2021 au Mozambique.

Cette enquête fait suite à une plainte déposée par les familles des victimes et les survivants de l’attentat, accusant l’énergéticien français, qui développait un important projet de gaz liquéfié dans la région, de ne pas avoir protégé ses sous-traitants, a indiqué le parquet à l’Agence France-Presse. (AFP).

Contacté par l’AFP samedi, un porte-parole de TotalEnergies a réitéré une déclaration antérieure affirmant qu’il « rejette fermement les accusations ». Il a déclaré que ses équipes du Mozambique avaient fourni une aide d’urgence et rendu possible l’évacuation de 2 500 personnes de l’usine, dont des civils, du personnel, des entrepreneurs et sous-traitants.

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Les survivants et leurs familles affirment que TotalEnergies n’a pas non plus fourni de carburant pour permettre aux hélicoptères d’évacuer les civils après que des militants liés à l’État islamique ont tué des dizaines de personnes dans la ville portuaire mozambicaine de Palma le 24 mars 2021.

L’attaque dans la province de Cabo Delgado a duré plusieurs jours et a coûté la vie à plusieurs centaines de personnes. Certaines des victimes ont été décapitées et des milliers de personnes ont fui leurs foyers.

L’enquête française vise également à déterminer si TotalEnergies est coupable de non-assistance à personne en danger, ont indiqué les procureurs. Sept plaignants britanniques et sud-africains, trois survivants et quatre proches de victimes accusent TotalEnergies de ne pas avoir pris de mesures pour assurer la sécurité des sous-traitants avant même l’agression.

Le groupe Al-Shabab, sans lien avec le groupe somalien du même nom qui a mené l’attaque, était actif dans la province de Cabo Delgado depuis 2017 et se rapproche de plus en plus de Palma. « Le danger était connu », avait déclaré en 2023 l’avocat du plaignant Henri Thulliez au moment du procès.

En fonction du résultat de l’enquête préliminaire, l’affaire serait soit abandonnée, soit l’enquête s’intensifierait en vue d’éventuelles poursuites, ont-ils indiqué.

Le Monde

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