La France enquête pour vol sur la vente des vitraux de Notre-Dame
PARIS
Le 14 septembre, la police française enquêtait sur des accusations de vol liées à la vente de vitraux de valeur qui ornaient autrefois Notre-Dame, la maison de vente aux enchères Sotheby’s insistant sur le fait qu’elle avait tout fait selon les règles.
Deux vitraux disparus de la cathédrale emblématique de Paris en 1862 ont été mis en vente chez Sotheby’s plus d’un siècle et demi plus tard, en 2015.
L’une des pièces du vitrail représente un ange tenant une bougie, et l’autre un ange tenant un encensoir. Leur diamètre est d’environ 40 centimètres.
La maison Sotheby’s les a vendus en 2015, l’un pour 123 000 euros et l’autre pour 111 000 euros (132 000 $ et 119 000 $ aux cours actuels).
L’association française « Lumière sur le Patrimoine », spécialisée dans les enquêtes sur les cas de biens potentiellement volés lors de ventes publiques, affirme que les pièces auraient été volées à Notre-Dame et a déposé le 13 septembre une plainte. plainte pour vol et pour recel.
Le parquet français a indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête policière « pour une première analyse » des allégations.
Les pièces, qui remonteraient au XIIIe siècle, ont été créées par paire et font partie de la rosace principale de la cathédrale sur le côté nord de son transept.
Sotheby’s a déclaré au moment de la vente qu’ils auraient été démontés par Eugène Viollet-le-Duc, un célèbre architecte chargé de la restauration de la cathédrale, en 1862 et vendus pour la première fois par un restaurateur de vitraux appelé Edouard Didron entre 1877 et 1905.
Le 14 septembre, Sotheby’s a déclaré avoir respecté la loi et les réglementations lors de la vente aux enchères de 2015.
« Avant de mettre un objet en vente, nous procédons à toutes les recherches, diligences et contrôles nécessaires pour nous assurer qu’il n’existe aucun obstacle juridique à la vente », précise-t-elle dans un courriel adressé à l’AFP.
La maison de vente aux enchères a déclaré avoir obtenu toutes les autorisations officielles, y compris les licences d’exportation, et averti les experts et les musées.