La France en « pourparlers rapprochés » sur la notation de sa dette
PARIS: La France est en pourparlers très étroits avec l’agence de notation Standard and Poors, a déclaré dimanche la Première ministre Elisabeth Borne, après qu’une dégradation de la note de son rival Fitch a ravivé les inquiétudes en matière de finances publiques dans la deuxième économie de l’UE.
Le ministre des Finances Bruno Le Maire avait fourni des explications détaillées à Standard and Poors sur tout ce qui était fait pour maîtriser nos finances publiques avant leur décision de notation début juin, a déclaré Borne à la radio communautaire juive Radio J.
Citant des déficits budgétaires relativement importants et des progrès modestes en matière d’assainissement budgétaire, Fitch a abaissé le mois dernier la note de la dette de la France à AA-, plusieurs crans en dessous de la meilleure classe AAA attribuée à des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas.
Ces notations aident à déterminer les conditions d’emprunt lorsque les gouvernements se tournent vers les marchés financiers pour lever des fonds.
La dette de la France a atteint près de 112% de la production annuelle à la fin de l’année dernière, grâce à une réponse à tout prix à la crise des coronavirus et à un soutien généreux aux ménages et aux entreprises grâce à la crise des prix de l’énergie provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine.
Nous avons introduit des réformes, nous avons récemment révélé une voie pour les finances publiques jusqu’en 2027… réduisant notre déficit à 2,7 % du PIB par rapport à son niveau actuel plus proche de 5,0 %, a déclaré Borne.
Le ministère des Finances espère que le contrôle des dépenses publiques, combiné à une croissance plus rapide, pourra ramener le niveau global de la dette à 108% du PIB au cours des cinq prochaines années.