La France déploie d’importantes « ressources » pour arrêter les agresseurs des fourgons de prison (ministre)

L’attaque a choqué la France
ALAIN JOCARD
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La France a déployé près de 500 membres des forces de sécurité dans le cadre d’une vaste opération visant à arrêter le gang qui a tué deux gardiens lors d’une attaque contre un fourgon de prison qui a permis de libérer un détenu, a annoncé mercredi le ministre de l’Intérieur.
L’assassinat des deux gardiens de prison au péage d’une autoroute a choqué la France, les autorités étant sous pression pour arrêter les responsables, qui sont tous toujours en liberté.
« Nous avons déployé beaucoup de moyens pour retrouver non seulement la personne qui s’est enfuie », mais aussi « la bande qui l’a libéré dans des circonstances aussi ignobles », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à la chaîne RTL.
« Nous investissons des moyens considérables, nous faisons beaucoup de progrès », a-t-il ajouté.
Mardi, plus de 450 policiers et gendarmes ont été mobilisés rien que pour les recherches dans le département de l’Eure (nord), où a eu lieu l’attaque, a-t-il précisé.
Mais, évoquant semble-t-il la possibilité que les fugitifs aient fui à l’étranger, il a également parlé de « coopération internationale ».
Il existe « beaucoup de traces juridiques qui vont nous permettre de faire ce travail d’identification », a-t-il précisé, sans plus de précisions.
Trois autres gardiens de prison ont été blessés lors de l’attaque, l’un d’entre eux luttant pour sa vie.
Le condamné libéré s’appelait Mohamed Amra, 30 ans, reconnu coupable de vol qualifié et également accusé d’enlèvement ayant entraîné la mort. Figure présumée des milieux gangsters du trafic de drogue, il se ferait appeler « La Mouche ».
Nous « devrons aussi juger cette sauvagerie qui affecte notre société et qui tue les pères de famille », a déclaré Darmanin.
« Le narco-banditisme tue beaucoup plus que le terrorisme », a-t-il ajouté, pointant également la responsabilité des usagers de drogue.
« On ne peut pas à la fois pleurer les veuves et les orphelins de l’attentat du péage de l’Eure et ensuite fumer un joint… c’est ce qu’on appelle la schizophrénie. »