La France demande au Liban d’interroger deux suspects dans l’attentat de 1983 qui visait les troupes françaises
Il est hautement improbable que les autorités libanaises détiennent les suspects près de 40 ans après les attentats. Ni l’un ni l’autre n’a jamais été placé en garde à vue.
La demande a identifié les deux suspects comme étant Yousef al-Khalil et Sanaa al-Khalil et a appelé le bureau du procureur libanais à les arrêter et à les interroger, puis à informer les autorités françaises du résultat. Il n’était pas immédiatement clair si les deux étaient liés.
Le 23 octobre 1983, des kamikazes à la voiture piégée ont simultanément fait exploser une base de la marine américaine et le quartier général des parachutistes français à Beyrouth, tuant 241 militaires américains et 58 soldats français.
Les troupes américaines et françaises ont été déployées au Liban un an plus tôt dans le cadre d’une force multinationale suite à l’invasion du Liban par Israël en 1982.
Un groupe chiite pro-iranien, le Jihad islamique, a revendiqué les attentats de 1983, qui ont marqué le début de la fin des tentatives occidentales pour arrêter la guerre civile libanaise de 1975-90. Plusieurs mois plus tard, la force de maintien de la paix des troupes américaines, françaises, britanniques et italiennes a quitté le Liban.
On pense que le Jihad islamique est lié au Hezbollah, bien que les responsables du Hezbollah l’aient nié.
Les responsables judiciaires, qui se sont exprimés sous le couvert de l’anonymat conformément à la réglementation, n’ont pas précisé s’ils étaient membres du Hezbollah soutenu par l’Iran. La demande ne précise pas si les deux sont toujours en vie, ont indiqué les responsables sans donner plus de détails.
En 1997, les autorités libanaises ont ordonné à deux hommes d’enquêter sur d’éventuels liens avec les attentats suicides contre des bases militaires américaines et françaises lors de la première action en justice dans cette affaire. Les deux hommes sur lesquels la police a reçu l’ordre d’enquêter à l’époque étaient Hassan Ezzedine et Ali Atwi, qui auraient été de hauts responsables de la sécurité du puissant Hezbollah soutenu par l’Iran dans les années 1980. Les hommes n’ont jamais été détenus.
(PA)