La France court pour les petits drones suicides après avoir vu l’efficacité en Ukraine – News 24

Guerre aérienne, mondiale

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Un soldat ukrainien lance un drone portatif en 2015 (Petro Zadorzhnyy/AFP via Getty Images)

PARIS Après des années de réticence à utiliser de petits drones suicides bon marché au combat, le conflit ukrainien a convaincu l’armée française de sa capacité dont les troupes ne peuvent se passer dans un futur conflit.

Plus tôt ce mois-ci, le ministère français des Armées a annoncé qu’il avait réduit un concours pour la production de tels drones de 19 concurrents à deux dans son projet Colibri (Hummingbird). Colibri a été lancé en mai dernier par l’Agence de l’Innovation de Défense (AID) des nations en partenariat avec la DGA.

La France espère disposer d’une base de 1 800 munitions télécommandées, a déclaré le ministre des Armées Sébastien Lecornu au Figaro le mois dernier. Fin janvier, il a déclaré aux législateurs français que la France avait pris du retard dans le développement du nouveau type d’arme qui est clairement là pour rester. Il a dit que le plan était d’avoir des milliers de ces types de munitions d’ici 2030. Cela fait partie des leçons apprises de l’Ukraine, a-t-il expliqué.

Les deux équipes qui avancent dans la compétition Colibri sont la proposition MBDA/Novadems basée sur un drone à pales plus gros que le NX70 que Novadem a déjà livré à l’armée française, et Nexter avec un constructeur de drones, dont le nom n’a pas été dévoilé à sa sortie. demande, avec une solution de drone à voilure fixe.

L’idée est que les deux consortiums feront voler des démonstrateurs avant la fin de cette année afin que l’AID et la DGA puissent évaluer la pertinence de ces propositions de l’industrie vis-à-vis des besoins opérationnels, selon un communiqué publié par l’AID.

La proposition MBDA/Novadem, appelée Sphinx, serait plus utile dans les espaces urbains ou plus fermés tandis que le projet Nexter basé sur un drone de surveillance est mieux adapté pour une utilisation dans des environnements plus ouverts, a déclaré l’AID. L’unité de munitions de Nexters, Nexter Arrowtech, développera la munition qui sera emportée par un drone fabriqué par le constructeur anonyme de drones. Nexter Arrowtech proposait un produit aujourd’hui absent de l’arsenal français. Ce concept opérationnel innovant embarquera une nouvelle ogive à fragmentation contrôlée, précise Nexter dans un communiqué.

L’AID et la DGA ont lancé le projet Colibri pour trouver rapidement des idées françaises de munitions télécommandées peu coûteuses, simples d’utilisation et capables de neutraliser un véhicule léger à moins de cinq kilomètres du point de décollage des drones. Les agences françaises souhaitent également que le drone puisse rester en l’air pendant au moins 30 minutes, qu’il soit à l’abri des interférences, qu’il soit suffisamment petit pour être transporté par un soldat et que le coût récurrent des consommables soit inférieur à 20 000 ( 21 673 $). En comparaison, le coût d’une bombe à guidage laser varie de 50 à 200 000, selon une annexe à la demande de propositions sur le site Web de l’AID.

Comme un industriel, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, l’a déclaré à Breaking Defense lors d’un entretien téléphonique, l’idée est de développer à la fois des drones à voilure fixe et à voilure tournante spécialement conçus pour transporter une charge explosive, plutôt que d’acheter un drone standard. drone et modifiez-le pour qu’il puisse transporter une grenade. La personne a insisté sur le fait que dans le concept français d’utilisation, il y aura toujours, toujours un man-in-the-loop, c’est-à-dire pas de munitions déployées automatiquement.

Mais Colibri n’est pas le seul projet de munitions télécommandées en cours pour l’AID et la SGA. Un autre, nommé Larinae (Gull) est destiné à prendre des cibles de véhicules blindés mais pas des chars à moins de 50 kilomètres (environ 30 miles) du décollage. La DGA souhaite que le système puisse voler pendant au moins une heure et qu’il soit robuste et à l’abri de tout type d’interférence.

L’objectif est également que le coût récurrent de la plateforme soit inférieur à 200 000 (216 600 $). Bien que certains médias français aient signalé deux finalistes pour ce concours, aucune annonce n’a été faite et une source proche du concours a déclaré que ces informations étaient prématurées.

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