La France continue d’enquêter sur Babi

L’ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle Andrej Babi continue de faire l’objet d’une enquête de la part des autorités françaises pour évasion fiscale et blanchiment d’argent, selon plusieurs médias tchèques.

Le parquet national financier (PNF), une agence française qui traite les grands crimes économiques et financiers, enquête sur les circonstances dans lesquelles le chef du parti ANO et aspirant président tchèque a acquis une villa dans le sud de la France par l’intermédiaire d’une chaîne de sociétés offshore basées à Monaco et les îles Vierges britanniques.

Babi affirme que l’achat était légal et a toujours affirmé que cette enquête était un non-sens. Lors du seul débat télévisé auquel il a participé avant le premier tour des élections présidentielles (13 et 14 janvier), Babi a déclaré qu’il n’était pas au courant de l’enquête et que personne ne l’avait contacté.

Il a également évoqué le fait que seul le journal de gauche Le Monde avait écrit à ce sujet, suggérant qu’il s’agissait d’un mensonge et d’une fabrication par les médias.

Le parquet a été contacté par des journalistes de noviny de Hospodsk, Denk N et aussi Seznam Zprvy.

L’enquête se poursuit, bien qu’à ce stade il n’y ait pas eu d’auditions ni de convocations, a indiqué le PNF à la demande explicite de Seznam Zprvy si le candidat présidentiel Babi avait été contacté par les enquêteurs.

Le parquet français a confirmé que l’affaire, qui a été ouverte en février 2022, traite de l’implication de Babis dans les soi-disant Pandora Papers. Il s’agit de documents divulgués qui montrent qu’un certain nombre de personnes influentes, dont des premiers ministres et des présidents de divers pays du monde, cachent leurs actifs derrière des sociétés fictives dans des paradis fiscaux.

Babi a également eu des problèmes avec la justice en République tchèque. Juste avant le premier tour des élections, cependant, le tribunal a déclaré qu’il était innocent dans l’affaire d’obtention illégale de subventions de l’UE.

A la veille du second tour de l’élection présidentielle (27 et 28 janvier), les estimations penchent en faveur de son adversaire, l’ancien général Petr Pavel, pour devenir le nouveau chef de l’Etat.

Babi n’est pas prêt à l’accepter et a commencé à utiliser une rhétorique dure, accusant par exemple son adversaire de vouloir entraîner la République tchèque dans la guerre.

(Ondej Plevk | EURACTIV.cz)

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