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La France condamne toutes les violences commises au Soudan

Monsieur le Président,

Je voudrais remercier le Secrétaire Général pour son exposé et je voudrais insister sur cinq points.

Premièrement, la France condamne toutes les violences commises au Soudan, quels qu’en soient les auteurs. Un récent rapport du Haut-Commissaire aux droits de l’homme et le dernier rapport du Secrétaire général ont dénoncé des violations massives des droits de l’homme et du droit international humanitaire au Darfour, à Khartoum et au Kordofan. Le rapport du groupe d’experts du Comité des sanctions et du Procureur de la Cour pénale internationale a également fait état de violations au Darfour. Les auteurs de ces crimes doivent tous être tenus responsables.

Deuxièmement, les acteurs extérieurs doivent cesser d’alimenter le conflit. La France appelle notamment au respect de l’embargo sur les armes au Darfour. La violation de ces mesures constitue un motif d’inscription sur la liste des sanctions individuelles en vertu de la résolution 1591. Le conflit actuel s’est étendu au-delà du Darfour et à l’ensemble du territoire. Il faut en tirer les conséquences nécessaires.

Troisièmement, il n’existe pas de solution militaire. Le conflit dure depuis près d’un an et a plongé le Soudan dans une catastrophe humanitaire. Cela menace l’unité du pays et la stabilité de la région, tout en éloignant la perspective d’une solution politique. Seule la cessation des hostilités et la reprise des pourparlers permettront un règlement.

La France soutient l’initiative du Secrétaire général en faveur d’un cessez-le-feu pendant le mois de Ramadan et nous espérons que le Conseil de sécurité se ralliera rapidement au projet de résolution présenté par le Royaume-Uni.

La France encourage les deux parties au conflit à s’entendre sans délai sur les modalités de reprise du dialogue, à mettre de côté la logique des préalables et à prendre des mesures contre ceux qui exacerbent les tensions de part et d’autre.

Quatrièmement, les initiatives de paix doivent être mieux coordonnées. Il y a vingt ans, l’ONU et l’Union africaine ont appuyé de tout leur poids les efforts de paix, notamment en déployant des missions de protection des civils. Nous devons répondre aux défis de la crise actuelle en formalisant, en collaboration avec les parties, un cadre unique pour faciliter la résolution des conflits. A cet égard, la France soutient les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général, M. Lamamra.

Cinquièmement, nous devons répondre à l’urgence humanitaire. La France organisera, le 15 avril à Paris, avec l’Union européenne et l’Allemagne, une conférence humanitaire pour le Soudan et les pays voisins. L’Union européenne a engagé 500 millions d’euros en 2023, soit un tiers de la réponse internationale. La France a contribué à hauteur de 55 millions d’euros d’aide humanitaire au Soudan et aux pays voisins. Les parties doivent garantir l’accès humanitaire à toutes les populations, y compris l’accès transfrontalier et l’accès à travers les lignes de front. D’ici le 15 avril et au-delà, nous accorderons une attention particulière au respect des engagements pris par les parties à Djeddah et aux progrès qui peuvent être réalisés avec l’ONU. La France salue les premiers engagements pris par les autorités soudanaises pour améliorer l’accès humanitaire.

Merci.

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