La France condamne les condamnations à mort prononcées contre des militantes des droits des homosexuels par l’Iran

La France a condamné mercredi les condamnations à mort prononcées par l’Iran contre deux militantes des droits des homosexuels accusées de promouvoir l’homosexualité, dans des verdicts inhabituels qui ont alarmé les militants.

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Les deux femmes, Zahra Sedighi Hamedani, 31 ans, et Elham Chubdar, 24 ans, ont été condamnées à mort par le tribunal de la ville d’Ourmia, dans le nord-ouest du pays, selon des groupes de défense des droits.

Ils ont été reconnus coupables de « propagation de la corruption sur terre » – une accusation fréquemment portée contre des accusés réputés avoir enfreint les lois de la charia du pays, a déclaré l’organisation de défense des droits des Kurdes Hengaw.

« La France déplore les condamnations à mort prononcées par l’Iran contre Mme Elham Chubdar et Mme Zahra Sedighi Hamedani », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, soulignant son opposition universelle à la peine de mort et son soutien aux droits des homosexuels.

L’étrange verdict

Les peines sont des verdicts très inhabituels à prononcer pour homosexualité et les militants disent qu’ils ne se souviennent pas d’un précédent cas d’exécution ordonnée pour une femme pour sa sexualité en Iran.

Amnesty International s’est dite « indignée » par les verdicts et s’est dite préoccupée par le caractère discriminatoire de leurs condamnations et peines.

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L’ONG iranienne des droits de l’homme basée en Norvège a déclaré dans un communiqué que « leurs vies peuvent être sauvées par des réactions immédiates et fortes de la communauté internationale et de la société civile ».

Depuis des mois, on s’inquiète du sort de Sedighi Hamedani, également connu sous le nom de Sareh, un éminent militant LGBTQ iranien.

Elle a été arrêtée en octobre par les forces de sécurité iraniennes alors qu’elle tentait de fuir vers la Turquie voisine après son retour en Iran depuis le Kurdistan irakien, où elle était basée.

Les droits des LGBT restreints

L’homosexualité est interdite en Iran avec son code pénal criminalisant explicitement les comportements sexuels homosexuels pour les hommes et les femmes.

Avant de quitter le Kurdistan irakien, Sedighi Hamedani avait envoyé des vidéos du groupe de défense des droits des homosexuels 6Rang à rendre publiques au cas où elle ne parviendrait pas à se mettre en sécurité.

« Nous, la communauté LGBTI, souffrons. Que ce soit par la mort ou la liberté, nous resterons fidèles à nous-mêmes », a-t-elle déclaré dans l’une des vidéos.

« J’espère obtenir la liberté », a-t-elle ajouté, alléguant également qu’elle avait été torturée avec des méthodes telles que l’électrocution alors qu’elle était détenue par des Kurdes irakiens.

Les militants accusent l’Iran d’être en proie à une répression majeure qui touche tous les secteurs de la société, y compris une nouvelle poussée contre la minorité religieuse bahaïe, une recrudescence des exécutions et des arrestations de ressortissants étrangers.

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