La France accuse l’Azerbaïdjan d’ingérence dans les émeutes en Nouvelle-Calédonie

La France a accusé vendredi l’Azerbaïdjan d’être intervenu dans les émeutes en Nouvelle-Calédonie et de diffuser une rhétorique anti-française sur les réseaux sociaux, selon un rapport publié par l’agence française Viginum.

Viginum a affirmé que l’Azerbaïdjan avait diffusé « des contenus manifestement inexacts ou trompeurs – des montages photo ou vidéo – reprochant à la France sa gestion de la situation en Nouvelle-Calédonie dans le contexte des émeutes ». Ce rapport intervient un jour après que le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a accusé l’Azerbaïdjan de conclure un accord avec les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie. Après avoir rappelé le massacre arménien en Azerbaïdjan, Darmanin a ajouté que la France ne céderait pas à la violence et qu’elle maintenait sa souveraineté sur le pays.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a fermement rejeté ces accusations et nié les liens présumés avec les dirigeants des manifestations. L’Azerbaïdjan a en outre commenté l’histoire des « crimes contre l’humanité » de la France envers les populations locales, ainsi que le « meurtre brutal de millions de personnes innocentes » au cours de l’histoire coloniale de la France. En outre, l’Azerbaïdjan a imputé la responsabilité de la « politique ratée » de la France en matière de gestion des territoires d’outre-mer.

La France est un allié traditionnel de l’Arménie, un pays qui s’est affronté avec l’Azerbaïdjan au sujet de certains différends territoriaux, notamment dans le conflit du Haut-Karabakh. L’Arménie a accepté de céder un certain nombre de ses territoires à l’Azerbaïdjan en avril, et le pays a fait face à de vives protestations de la part des communautés locales à cause de cette décision.

Le Groupe Initiative de Bakou, une entreprise politique lancée par l’Azerbaïdjan et visant à soutenir les mouvements anticolonialistes, a publié jeudi une déclaration condamnant le nouvel amendement apporté par la France à la structure électorale en Nouvelle-Calédonie. L’amendement donnerait le droit de voter aux résidents résidant depuis au moins dix ans dans le pays, y compris les ressortissants français, aux scrutins provinciaux.

Les manifestations ont commencé les 13 et 14 mai après l’initiative constitutionnelle de l’Assemblée nationale française. Depuis, la Nouvelle-Calédonie a imposé un couvre-feu et une interdiction des rassemblements publics. La France a déclaré jeudi l’état d’urgence en raison d’émeutes violentes et meurtrières.

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