La France accuse la Russie d’alimenter le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

PARIS, 12 octobre (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron a accusé mercredi la Russie d’avoir délibérément provoqué les récents affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le cadre d’un effort de déstabilisation de la région du Caucase et au-delà.

Les pires combats entre les deux pays ex-soviétiques depuis 2020 ont éclaté fin septembre, tuant plus de 200 personnes.

Les combats sont liés à des hostilités vieilles de plusieurs décennies pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh, reconnue internationalement comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, mais jusqu’en 2020 largement contrôlée par la population arménienne majoritaire.

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Moscou, qui a un pacte de défense avec l’Arménie et une base militaire là-bas, a déployé des milliers de casques bleus dans la région après un cessez-le-feu en 2020.

Cela a réaffirmé son rôle de gendarme et d’intermédiaire en chef dans la partie instable de l’ex-Union soviétique, où la Turquie exerce également une influence croissante grâce à son alliance étroite avec l’Azerbaïdjan.

Cependant, s’adressant à la télévision France 2 mercredi, Macron a déclaré que Moscou avait attisé les tensions ces derniers mois en faveur de l’Azerbaïdjan.

« Ce qui s’est passé à la frontière ces deux dernières années… 5 000 soldats russes seraient là pour garantir la frontière, (mais) les Russes ont utilisé ce conflit qui remonte à plusieurs siècles et a joué le jeu de l’Azerbaïdjan avec la complicité turque et est revenu à affaiblir l’Arménie qui était autrefois un pays dont elle était proche », a déclaré Macron.

« Vous voyez ce qui se passe ? C’est un effort de déstabilisation de la Russie. Elle veut semer le désordre dans le Caucase pour nous déstabiliser tous. »

La France, avec les États-Unis et la Russie, co-préside le groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui assure la médiation sur le Haut-Karabakh.

Macron s’est entretenu la semaine dernière avec le président azéri Ilham Aliyev, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président du Conseil européen Charles Michel pour étoffer un accord qui verra une mission civile de l’UE se rendre à la frontière des pays pour évaluer la situation.

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Reportage de John Irish; Montage par Sandra Maler

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