La France accorde un paiement d’urgence à la SLN pour tenter de sauver la société minière

Photo: RNZ / Johnny Lames
Une aide financière urgente de 63 millions de dollars sera accordée à la SLN de Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l’entreprise.
Le soi-disant plan de progression urgent est une mesure à court terme qui pourrait donner suffisamment de temps pour formuler un plan à long terme pour sauver l’entreprise de la faillite avec la perte de milliers d’emplois qui en résulte.
Une inspection financière du ministère des Finances sera envoyée pour vérifier si les fonds urgents sont utilisés pour sauver l’entreprise.
La société minière basée à Nouméa connaît de graves difficultés financières en raison de la fluctuation des prix mondiaux du nickel et d’un manque d’investissement dans les infrastructures de l’entreprise.
Sa survie a été soulevée par le député français de Nouvelle-Calédonie Philippe Dunoyer qui a demandé si le gouvernement français avait l’intention de sauver la société minière avant qu’elle ne fasse faillite.
« Malheureusement, avec le conflit ukrainien, les coûts de l’énergie sont devenus durs, une épée meurtrière pour la société. »
Le ministre français des Outre-mer, Jean-François Carenco, a déclaré à l’Assemblée nationale française qu’il était en contact avec les autorités locales et les autres parties concernées pour trouver une solution à court terme.
« Pour y travailler, le gouvernement est actuellement en contact avec les autorités locales pour scruter non seulement la situation de la SLN mais toute la filière du nickel en Nouvelle-Calédonie. »
Carenco a déclaré que l’énergie, l’exportation et la production sont des domaines sur lesquels il faut travailler.
Il a également dit qu’il y a la possibilité d’un plan de relance, cependant, la situation reste fragile et des choix doivent être faits.
La présidente de la Province Sud de la Nouvelle-Calédonie, Sonia Backes, a déclaré en novembre qu’elle s’attendait à ce que le gouvernement français vienne à la rescousse de la SLN.
Elle a dit que si le gouvernement n’émettait pas de chèque, la SLN fermerait ce mois-ci, ce qui, selon elle, n’est acceptable pour personne.
La SLN est la plus grande entreprise de Nouvelle-Calédonie, employant environ 2 000 personnes directement et 8 000 autres indirectement.
Backes a déclaré l’année dernière que la faillite de la SLN signifierait non seulement la perte de milliers d’emplois, mais également la perte du système de protection sociale de la Nouvelle-Calédonie.
Nouvelles taxes sur l’extraction minière
Le congrès du territoire espère un renforcement des revenus des exportations de nickel avec l’adoption d’une taxe à l’exportation et de redevances sur l’extraction minière.
Soixante pour cent des redevances iront à 13 districts miniers et 40 % alimenteront le budget de distribution de la Nouvelle-Calédonie.
Les taxes à l’exportation pourraient rapporter jusqu’à 27 millions de dollars.
La taxe devrait affecter les exportations pour les années 2023 à 2024.

Philippe Dunoyer, ministre du Budget de la Nouvelle-Calédonie
Photo: AFP