La conférence Shun Shushi entre les États-Unis et la France met en colère le gouvernement azerbaïdjanais – The Armenian Mirror-Spectator
L’ambassade des États-Unis à Bakou a répondu aux critiques le lundi 29 août dans une déclaration fournie au service azerbaïdjanais de Voice of America. Il a indiqué que les responsables de l’ambassade se rendent régulièrement dans toutes les régions de l’Azerbaïdjan, y compris les districts d’Aghdam, de Fizuli et de Zangelan reconquis par Bakou à la suite de la guerre de 2020.
La déclaration ne fait aucune mention de Shushi ou Hadrut, une autre ville du Karabakh proprement dit occupée par les forces azerbaïdjanaises pendant les six semaines d’hostilités arrêtées par un cessez-le-feu négocié par la Russie.
Le ministre des Affaires étrangères d’Artsakh, David Babayan, a salué la décision des États-Unis et de la France.
L’Azerbaïdjan a une fois de plus attaqué le Groupe de Minsk de l’OSCE, en utilisant son lexique diplomatique approprié. L’une des raisons était le refus des ambassadeurs français et américain de se rendre sur le [Azerbaijani-] Chouchi occupé [city of Artsakh]. Nous saluons cette renonciation et la considérons comme une étape politique et humanitaire importante, a écrit Babayan sur sa page Facebook.
Cependant, les raisons des actions de l’Azerbaïdjan pour démanteler le groupe de Minsk se trouvent ailleurs. La principale raison de l’intérêt de Bakus pour l’effondrement du groupe de Minsk de l’OSCE, et, en particulier, l’institution de la coprésidence de ce groupe, est qu’à travers cela, l’Azerbaïdjan tente de détruire le statut diplomatique international de facto et de jure d’Artsakh, qui est une partie reconnue au conflit et au processus de négociation entre l’Azerbaïdjan et le Karabagh. Et la plupart des documents, déclarations et autres actes politiques et juridiques pertinents relèvent de la sphère d’activité du Groupe de Minsk et du processus de Minsk. La dissolution du groupe de Minsk et la coprésidence de ce groupe, selon la logique de #Bakou, devraient en fait niveler le statut diplomatique international de facto et de jure de l’Artsakh, a-t-il noté.
Babayan a ajouté : Ici, Bakou et Ankara agissent ensemble, tirant le meilleur parti possible des contradictions entre la Russie et l’Occident collectif, ce qui affecte également l’activité de la coprésidence du Groupe de Minsk. Mais ce flirt émotionnel, par lequel l’alliance azerbaïdjanaise-turque tente de tromper la Russie, est naturellement de nature tactique et temporaire. Il est bien évident que la Turquie et l’Azerbaïdjan font tout leur possible pour saper la mission russe de maintien de la paix en Artsakh, sachant très bien qu’avec le retrait de la Russie, l’Artsakh sera également détruit, la destruction de l’Artsakh à son tour entraînera des changements géopolitiques tectoniques dans la Transcaucasie et dans les vastes espaces géopolitiques adjacents, ce qui créera des menaces existentielles pour un certain nombre de pays, principalement pour la Russie. Soit dit en passant, cela constitue une menace pour l’Occident également, juste à plus long terme.