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JPMorgan rejoint le réseau de paiement français CB pour contourner Visa et Mastercard

PARIS (Reuters) – JPMorgan Chase & Co a annoncé mardi avoir rejoint le premier réseau de paiement français Cartes Bancaires (CB), devenant ainsi la première banque américaine à le faire, dans le but d’offrir des frais de paiement par carte moins chers à ses clients dans le pays.

Les clients commerçants de JPMorgan, qui comprennent certaines des plus grandes entreprises américaines, pourront traiter leur paiement via le réseau CB d’ici la fin 2024, a ajouté JPMorgan, offrant ainsi une alternative nationale aux services concurrents fournis par Visa et Mastercard.

Ce faisant, la banque américaine vise à « offrir des coûts de transaction compétitifs » à ses clients, a-t-elle déclaré, sans plus de détails.

Pour les transactions internationales où le réseau CB n’est pas accepté, les cartes de marque CB peuvent recourir aux réseaux Visa ou Mastercard. Dans de tels cas, le traitement du paiement suivrait les règles et les réseaux de Visa ou Mastercard.

Pour les paiements effectués localement en France, il est généralement moins cher pour les commerçants de les effectuer via Cartes Bancaires.

JPMorgan a rejoint l’organe de gouvernance de Cartes Bancaires, composé de 12 membres, le 15 février.

Les « membres principaux » comprennent tous les grands prêteurs français tels que BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole. Jusqu’à présent, la seule banque étrangère dans le cercle était HSBC.

Créé il y a 40 ans, le réseau Cartes Bancaires traite environ les deux tiers des transactions quotidiennes des consommateurs français. Il existe environ 76 millions de cartes CB en circulation. Cartes Bancaires exploite également 50 000 distributeurs automatiques de billets.

Les prêteurs cherchent à se développer dans le secteur des paiements, qui, selon un rapport McKinsey de 2023, devrait atteindre 3 200 milliards de dollars à l’échelle mondiale en 2027, contre 2 200 milliards de dollars en 2022.

Sur ce total, McKinsey estime la part des revenus bancaires à 38 %, contre 36 % en 2022.

(Reportage de Mathieu Rosemain; édité par David Evans)

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