« Il est essentiel de préserver les acquis de l’accord de cessez-le-feu. »
Je voudrais également remercier le Secrétaire général adjoint et le Président du Comité des sanctions pour leur exposé et je salue la participation du Représentant permanent de la Libye.
La France a observé avec inquiétude la recrudescence des tensions en Libye. Les violences survenues à Tripoli ces derniers jours montrent que le statu quo n’est pas tenable. Nous exhortons tous les acteurs à s’abstenir de toute violence et à respecter l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020. Nous appelons également tous les acteurs libyens à engager un dialogue constructif afin d’apaiser les tensions et de préserver l’unité et la stabilité du pays.
La France réaffirme l’urgence de parvenir à une solution politique viable, qui passe par la mise en place d’un gouvernement uni et inclusif, capable d’exercer son autorité sur l’ensemble du territoire et d’organiser et sécuriser dans les meilleurs délais les élections présidentielles et législatives. A cet effet, la France appelle les acteurs libyens à achever sans plus tarder les travaux sur les bases constitutionnelles.
Sur le plan sécuritaire, il est essentiel de préserver les acquis de l’accord de cessez-le-feu, en premier lieu la liberté de circulation sur l’ensemble du territoire libyen, ainsi que le dialogue entre les principaux acteurs sécuritaires. Cela est crucial pour lancer un processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration et pour progresser dans la mise en œuvre du plan libyen de retrait des forces étrangères et des mercenaires. L’embargo sur les armes doit également être pleinement respecté. La France est disposée à contribuer à l’ensemble de ces mesures ainsi qu’à œuvrer à la réunification des forces armées libyennes.
Sur le plan économique, la reprise de la production pétrolière est une avancée positive, qui doit être pérennisée. La France réitère son appel à la mise en place d’un mécanisme de redistribution équitable et transparente des revenus pétroliers au profit de l’ensemble de la population.
La France reste préoccupée par les violations des droits des migrants et des réfugiés. Elle continuera à œuvrer contre l’impunité et rappelle la responsabilité première des autorités libyennes. Nous travaillerons avec tous les membres du Conseil de sécurité pour prolonger les autorisations d’inspection des navires soupçonnés de trafic de migrants au large des côtes libyennes en septembre.
Enfin, Monsieur le Président,
Il est de plus en plus important que ce Conseil et l’ONU apportent leur soutien. C’est pourquoi la France appelle à la nomination rapide d’un représentant spécial du Secrétaire général et demande à tous les acteurs impliqués de faire preuve de souplesse afin de faciliter une nomination déjà longuement attendue.
Merci beaucoup.