Il en faut beaucoup pour m’effrayer, mais j’ai pensé : Bon sang : adieu au joueur de rugby le plus redouté

Chaque fois que les critiques se réunissent pour discuter des candidats aux joueurs les plus redoutables ou les plus intimidants ayant jamais pratiqué ce sport, le nom d’Alain Estve ne s’éloigne jamais loin du haut de la liste.

Le mythique Estve, décédé mardi à l’âge de 77 ans des suites d’un long combat contre le cancer, s’est imposé comme l’un des plus grands tyrans du rugby. Tout au long des années 1970, l’attaquant a remporté huit titres de champion de France au plus fort de l’âge d’or de Bziers, ainsi que 20 sélections pour la France et un titre des Cinq Nations en 1973.

Mais, comme Estve l’a dit dans une rare interview de 2021 avec le journal français de rugby Midi Olympique : je m’en fous de tout ça. Richard Astre, ancien demi de mêlée d’Estves, a affirmé que le deuxième poste était le meilleur attaquant du monde dans les années 1970 et qu’il aurait dû gagner bien plus que ses modestes 20 sélections en équipe de France. Estve était cependant trop bruyant et récalcitrant, et après une crise à 4 heures du matin la veille du match de la France à Twickenham lors des Cinq Nations de 1975, un match que les Bleus allaient encore remporter. La carrière internationale d’Estve a pris fin, le verrou ne jouant aucun rôle dans le Grand Chelem de 1977. J’ai toujours préféré être le boucher plutôt que le veau, a-t-il ajouté d’un ton menaçant, avant de vanter son enthousiasme à l’idée d’être qualifié d’assassin plus tard dans sa carrière.

On l’appelait la Bête de Bziers ou, tout simplement, Le Grand, à cause de sa stature bizarre. En 1971, année de ses débuts avec les Bleus, Estve devient le premier Français à jouer au rugby en mesurant plus de deux mètres mais son aura ne peut être quantifiée en mesures métriques.

Le nom d’Estve a fait trembler le cœur de tous ceux qui l’ont affronté, comme se souvient Bobby Windsor, l’ancien talonneur du Pays de Galles et des Lions du légendaire Viet Gwent de Pontypool et qui ne recule pas lui-même.

Quand nous faisions nos valises, je l’entendais dire : Bob-bee, Bob-bee, puis ce gros poing passait et vous frappait les babines, a déclaré Windsor. Pour me venger, je lui ai donné un coup de pied au visage aussi fort que possible. Il s’est levé et m’a fait un clin d’œil. Il en faut beaucoup pour m’effrayer mais je me suis dit : bon sang !

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