Frances Macron va rédiger un projet de loi légalisant les options de fin de vie | L’enregistrement du journal
PARIS (AP) La nouvelle législation qui sera rédigée cette année traitera des options de fin de vie, a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron, à la suite de la publication d’un rapport indiquant que la plupart des citoyens français soutiennent la légalisation du suicide médicalement assisté et de l’euthanasie.
Dans un discours à l’Elysée, Macron s’est engagé à avancer vers un modèle français concernant les options de fin de vie.
La décision de Macron fait suite à un rapport publié dimanche indiquant qu’une large majorité parmi un panel composé de 184 citoyens sélectionnés au hasard soutient l’aide active à mourir. Le rapport conclut que la législation française n’est actuellement pas adaptée aux questions de fin de vie et doit évoluer. Il offre différentes options impliquant la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie.
Le suicide médicalement assisté implique que les patients prennent, de leur plein gré, une boisson mortelle ou un médicament qui a été prescrit par un médecin à ceux qui répondent à certains critères. L’euthanasie implique que des médecins ou d’autres professionnels de la santé administrent aux patients qui répondent à certains critères une injection létale à leur propre demande.
Macron a déclaré que les conclusions du panel seront intégrées dans le projet de loi qui sera élaboré conjointement par le gouvernement et les législateurs d’ici la fin de l’été.
Il n’a pas fourni de détails sur les options que le projet de loi permettra, mais a insisté sur le fait que des conditions strictes seraient fixées pour tout changement. Il s’agit notamment de garantir le consentement libre et éclairé et de s’assurer que les mesures sont limitées aux patients souffrant de maladies incurables associées à des souffrances physiques et émotionnelles.
Macron a suggéré que tout changement exclurait les cas impliquant des enfants en phase terminale, puisque le panel de citoyens n’est pas parvenu à une conclusion sur la question.
Il s’est également engagé à améliorer l’accès de tous les patients en phase terminale aux soins de fin de vie, conformément au rapport citoyen qui a souligné de grandes disparités entre les régions, dont certaines ne disposaient pas d’unités spécialisées.
Je veux que nous élaborions un plan national décennal pour traiter la douleur et assurer les soins palliatifs avec les investissements nécessaires, a déclaré Macron.
Une loi française de 2016 prévoit que les médecins peuvent garder les patients en phase terminale sous sédation avant la mort, mais s’abstient d’autoriser le suicide assisté et l’euthanasie.
Certains patients français se rendent dans d’autres pays européens pour rechercher d’autres options. Le suicide assisté est autorisé en Suisse voisine. L’euthanasie est actuellement légale aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et en Espagne sous certaines conditions.
Les sondages français de ces dernières années ont régulièrement montré qu’une large majorité de personnes sont favorables à la légalisation de mesures similaires.
La loi actuelle permet aux patients de demander une sédation profonde et continue altérant la conscience jusqu’à la mort, mais uniquement lorsque leur état est susceptible de conduire à une mort rapide. Les médecins sont autorisés à arrêter les traitements vitaux, y compris l’hydratation et la nutrition artificielles. La sédation et les analgésiques sont autorisés même s’ils peuvent abréger la vie de la personne.
Les patients peuvent recevoir des médicaments jusqu’à ce qu’ils meurent naturellement de leur maladie ou jusqu’à ce qu’ils meurent de faim. Mais certains médecins disent qu’il peut être plus humain d’euthanasier.
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