France : une militante LGBT nommée vice-ministre de la Famille
Un vice-ministre chargé de l’enfance et de la famille est revenu dans la structure gouvernementale, avec un militant LGBT dans ce rôle. Après de laborieuses négociations, le Premier ministre Gabriel Attal, entré en fonction le 9 janvier, a procédé à une deuxième vague de nominations ministérielles.
Le précédent gouvernement de Lisabeth Borne n’avait pas prévu de secrétariat d’État ni de ministère chargé de la famille, preuve du peu de valeur que les équipes d’Emmanuel Macron accordaient à la famille comme préoccupation politique. Gabriel Attal ressuscite le poste, mais le choix du titulaire a tout d’une provocation.
Sarah El Hary, choisie par Attal pour le poste de vice-ministre de l’Enfance et de la Famille, appartient au parti centriste MoDem, dirigé par l’ancien candidat à la présidentielle François Bayrou et allié à la majorité présidentielle. Ancienne secrétaire d’État à la biodiversité, elle est surtout connue pour être la première femme française membre d’un gouvernement à se déclarer lesbienne.
En couple avec une femme, elle a bénéficié d’une procréation médicalement assistée en avril 2023 et a donné naissance à une petite fille il y a un peu plus d’un mois. Si c’est encore un problème de dire ma femme quand on est une femme, c’est qu’il y a encore un combat à mener, a déclaré Sarah El Hary à propos de sa vie de couple, dans l’une des nombreuses interviews accordées aux médias.
Le choix d’une telle personnalité au poste de vice-ministre de la Famille est tout sauf anodin puisqu’il prouve une nouvelle fois l’incapacité d’Emmanuel Macron et de son parti à penser la famille autrement que comme véhicule d’un militantisme social. La mise en avant systématique des identités gays et le recrutement dans les rangs du militantisme LGBT démontrent également leur réticence à soutenir le modèle familial traditionnel.
Lors de son premier discours politique le 30 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal s’est dit fier de pouvoir se déclarer gay à la tribune de l’Assemblée nationale française. Or, la nomination de Sarah El Hary à la tête de la politique familiale française montre à quel point l’homosexualité des dirigeants, loin de se cantonner au domaine privé, est devenue un argument politique à part entière.