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France : RSF proteste contre la visite de Xi Jinping, l’un des principaux prédateurs de la liberté de la presse au monde

La police est rapidement intervenue pour stopper l’opération de RSF à Paris et a ordonné au chauffeur du camion d’éteindre l’écran affichant les noms des journalistes chinois détenus. Les policiers se sont également rendus au siège de l’entreprise de camions pour rechercher le véhicule, ce qui pourrait être considéré comme une tentative d’intimidation.

Le président Xi Jinping, au pouvoir depuis 2012, a restauré une culture médiatique digne de l’époque maoïste, où accéder librement à l’information était devenu un crime et fournir l’information un crime encore plus grand, comme le révèle un rapport de RSF. Le grand pas en arrière du journalisme en Chine, qui détaille la stratégie de Pékin pour contrôler l’accès à l’information à l’intérieur et au-delà de ses frontières. Son système sophistiqué de censure d’Internet, le Grand Pare-feu, maintient un milliard d’internautes chinois plus éloignés du monde tandis qu’une armée de censeurs scrute les messages privés, à la recherche de contenus prétendument subversifs.

Les médias chinois et les sociétés Internet, qu’ils soient publics ou privés, sont tenus de suivre les instructions du Parti communiste chinois concernant sujets jugés sensiblesnotamment le Tibet, la corruption, les troubles sociaux, les dissidents, etc. Le Département de propagande du Parti de la communauté chinoise envoie quotidiennement aux médias un liste des sujets à mettre en évidence et une autre liste de sujets qu’ils ne doivent pas aborder sous peine de sanction.

Depuis 2016, au nom du lutte contre le terrorismele régime de Pékin mène une violente campagne de répression contre la population musulmane turcophone, principalement des Ouïghours, dans la région autonome du nord-ouest du Xinjiang, qui s’accompagne d’un blocus médiatique sans précédent.

L’étouffement de la liberté de la presse à Hong Kong

26 ans après la rétrocession de Hong Kong à la Chine, la liberté de la presse connaît un déclin sans précédent sur le territoire. Depuis l’adoption de la loi sur la sécurité nationale par le régime chinois en juin 2020, le gouvernement de Hong Kong mener une campagne sans précédent contre le droit à l’information, ce qui a donné lieu à la poursuite d’au moins 28 journalistes et défenseurs de la liberté de la presse, dont 10 sont actuellement détenus, dont l’éditeur Jimmy Laiqui risque le reste de sa vie derrière les barreaux pour de fausses accusations liées à la sécurité nationale, dans ce qui s’est avéré être un simulacre de procès orchestré par Pékin.

Le 10 avril, la représentante de RSF, Aleksandra Bielakowska, a été détenu, fouillé et interrogé pendant six heures à l’aéroport international de Hong Kong avant d’être expulsé du territoire. Cette tentative d’empêcher un représentant de RSF d’entrer à Hong Kong, une première dans l’histoire de l’organisation, a rencontré une vive opposition du Parlement européen, qui a adopté une résolution dénonçant les autorités de Hong Kong les obstacles à la surveillance des procès, pas moins de deux semaines après ce regrettable incident.

Hong Kong se classe 135e sur 180 en matière de RSF Classement mondial de la liberté de la presse 2024, après avoir chuté de la 18e place en deux décennies. La Chine elle-même se classe au 172ème rang sur 180 pays et territoires évalués.

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