France : les défenseurs de la langue intentent une action en justice contre le franglais

Des groupes de défense de la langue en France intentent une action en justice pour l’utilisation excessive de l’anglais par les institutions publiques et les entreprises.
Notre Dame et La Poste sont les dernières cibles de la colère des puristes français. Ils ont cité comme cas le plus flagrant « Ma French Bank », la banque en ligne récemment ouverte par La Poste.
L’une des affaires concerne la reconstruction de Notre-Dame de Paris – qui est accusée de ne pas porter deux langues étrangères sur ses panneaux, en violation d’une loi de 1994 qui exige que la traduction sur les panneaux publics soit en deux langues étrangères. Le but de la loi était d’éviter de donner la priorité à l’anglais.
Le président Macron, qui était auparavant banquier d’affaires à Londres, est connu pour passer à l’anglais, même à l’Élysée. Le président Chirac, en revanche, a une fois quitté un sommet de Bruxelles alors qu’il s’adressait à lui en anglais.
Le français, qui a donné tant de mots à l’anglais, les importe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, propulsés par la technologie, les affaires et la pop culture.
« L’afflux massif et instable porte atteinte à l’identité de notre langue et à terme à son avenir », a déclaré l’Académie française l’an dernier.
Les militants demandent que les organismes fautifs soient sanctionnés pour avoir enfreint la loi linguistique « Toubon » de 1994 et prennent à partie les institutions.
Ma French Bank a déclaré qu’elle faisait la promotion de la France à l’international avec les slogans « made in France » et « le French touch », qui « mixent le français et une pointe d’anglais tout en restant accessibles ».