France : Les accords révoqués par l’armée nigérienne ont été signés avec le gouvernement légitime

Les putschistes nigériens avaient révoqué cinq accords militaires avec la France et suspendu les émissions des organes d’information internationaux financés par l’État français.

Les autorités françaises ont réagi vendredi à la révocation de cinq accords de coopération militaire avec son ancienne colonie du Niger par un gouvernement militaire d’une semaine là-bas, affirmant que tout en prenant note de la décision, ces accords avaient été signés avec les autorités légitimes du Niger.

Amadou Abdramane, porte-parole des putschistes qui ont renversé le président démocratiquement élu du pays d’Afrique de l’Ouest, Mohammed Bazoum, a annoncé la rupture des accords jeudi soir à la télévision nationale, ajoutant qu’un avis diplomatique serait envoyé à la France à cet effet.

Le Niger a également suspendu les émissions des organes d’information internationaux financés par l’État français France 24 et RFI, suscitant la condamnation du ministère français des Affaires étrangères.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que Paris et la communauté internationale ne reconnaissaient que le gouvernement de Bazoum comme autorités légitimes.


Le Niger, qui a obtenu son indépendance de la France en 1960, est devenu l’un des partenaires fiables de l’Occident dans la lutte contre les groupes armés dans la région du Sahel en Afrique alors que les sentiments anti-français augmentaient au Mali et au Burkina Faso.

La France a entre 1 000 et 1 500 soldats au Niger, qui borde sept pays dont la Libye, le Tchad et le Nigeria, et accueille plus de 2 000 soldats occidentaux, principalement des États-Unis et de la France.

Le Niger est également le plus grand bénéficiaire de l’aide militaire américaine dans la région, ayant reçu environ 500 millions de dollars depuis 2012.

Depuis le coup d’État, divers pays occidentaux ont réduit leur aide, même si le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde et dépend de l’aide extérieure pour près de la moitié de son budget annuel.

Le plus récent a été l’annonce vendredi par le gouvernement néerlandais d’une suspension temporaire de sa coopération directe avec le gouvernement nigérien.

Les Pays-Bas, qui soutenaient des programmes de coopération au développement et de sécurité par l’intermédiaire du gouvernement nigérien, ont déclaré dans un communiqué qu’ils ne souhaitaient pas soutenir les putschistes.

Le gouvernement néerlandais a ajouté qu’il envisageait de parrainer d’autres programmes humanitaires au Niger qui sont gérés par les Nations Unies, d’autres organisations internationales ou des partenaires locaux.


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