France : En marche vers l’euthanasie

En ouvrant la voie à la dépénalisation de l’euthanasie sous certaines conditions, au nom du « progrès » de la médecine et du « changement social », le Comité consultatif national d’éthique envoie le signal positif dont le chef de l’État avait besoin pour remplir l’une des ses promesses de campagne.

L’euthanasie est en passe de se normaliser en France.

Le 13 septembre, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a estimé que l’aide active à mourir était possible, mais strictement encadrée : pour les personnes « atteintes de maladies graves et incurables, entraînant des troubles physiques ou psychologiques incurables » et dont le pronostic vital « est engagé à moyen terme ». terme », précise l’avis.

Dans la foulée de l’avis rendu par le CCNE, le président de la République a annoncé le lancement d’une large consultation publique sur la fin de vie, en vue d’un éventuel nouveau « cadre légal » d’ici fin 2023.

La mécanique est donc bien huilée : en octobre prochain, une « convention citoyenne » sera mise en place par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Elle devra rendre ses résultats en mars 2023.

Parallèlement, des forums seront également organisés au niveau régional « afin d’aller à la rencontre de tous les citoyens et de leur permettre d’être informés et de mesurer les enjeux liés à la fin de vie », a précisé l’Elysée, afin de créer une illusion de démocratie.

Car le dernier mot reviendra aux parlementaires avec qui le gouvernement souhaite « réfléchir, si nécessaire, aux détails et aux évolutions de notre cadre juridique d’ici fin 2023 », détaille l’animateur de la rue du Faubourg Saint-Honoré.

La présidente du groupe parlementaire Rassemblement national a déjà exprimé son opposition à toute modification du cadre législatif en la matière.

En effet, depuis la promulgation d’une loi de 2002 complétée, en 2005, par la première loi Leonetti, un patient qui le souhaite peut demander la limitation ou l’arrêt de ses traitements. La loi de 2016 ajoute à cette possibilité la mise en place d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès ; il altère la conscience pour induire un « sommeil » avant de mourir.

Insuffisant selon les partisans de l’euthanasie pour qui « la loi française régissant la fin de vie souffre… de failles et de lacunes majeures », comme l’expliquent Line Renaud et le député Olivier Falorni – rapporteur du projet de loi sur la « fin de vie » – dans une lettre signée Chronique, le 21 août, dans Le Journal du Dimanche, réclamant la légalisation de l’aide active à mourir.

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