Fin des grèves dans les centrales nucléaires françaises
Un drapeau avec le logo de la société Electricité de France (EDF) et un drapeau français flottent à côté de la centrale EDF de Bouchain, près de Valenciennes, France, le 29 septembre 2021. [Photo/Agencies]
Les syndicats de travailleurs en France ont conclu un accord salarial avec le groupe public d’électricité EDF qui pourrait mettre fin à des semaines de grèves dans les centrales nucléaires.
Au milieu des restrictions sur les approvisionnements énergétiques en provenance de Russie, la France a besoin de ses centrales nucléaires, dont beaucoup ont été arrêtées pour des travaux de maintenance, remises en ligne, et la grève a menacé de nouveaux retards.
Le gestionnaire du réseau national français RTE avait averti la semaine dernière que des grèves prolongées chez EDF pourraient avoir de « lourdes conséquences » pour l’approvisionnement en électricité du pays au cours de l’hiver à venir.
La production nucléaire française devait déjà atteindre son plus bas niveau en 30 ans cette année en raison d’un nombre record de problèmes de maintenance des réacteurs, a rapporté Reuters.
Mais EDF a indiqué vendredi que les négociations salariales avec les syndicats étaient terminées et qu’un projet d’accord avait été envoyé au personnel pour consultation.
Un responsable syndical a confirmé qu’en vertu de l’accord, les travailleurs les moins bien payés du secteur nucléaire bénéficieront d’une augmentation de salaire de 5% et les managers de 2,5% plus des primes, a rapporté l’Agence France-Presse ou l’AFP.
« Si l’accord est ratifié par les syndicats lundi, pour nous, l’affaire est close. Tout le monde sera de retour et travaillera à fond pour remettre ces centrales en service », a déclaré Franck Redondo, responsable syndical de Force ouvrière à la centrale nucléaire de Gravelines, dans le nord du pays. France.
« Les négociations sont terminées. Un accord sera soumis aux syndicats pour approbation par les salariés », a déclaré à l’AFP un porte-parole d’EDF.
Le gouvernement du président Emmanuel Macron est confronté à des troubles sociaux croissants en raison d’une inflation élevée. Le 16 octobre, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Paris pour protester contre la flambée des prix et plusieurs syndicats ont appelé à une grève générale.
Les protestations dans le secteur des raffineries de pétrole ont déjà entraîné des pénuries d’essence dans tout le pays. L’AFP a rapporté que près de 20% des stations-service manquaient encore d’au moins un type de carburant vendredi, début des vacances scolaires d’automne, période de déplacement importante.
Le géant pétrolier TotalEnergies a connu des grèves sur ses sites de raffinage en France pendant près d’un mois, alors que les travailleurs demandent des augmentations de salaire qui, selon eux, refléteraient mieux la hausse de l’inflation.
Mais il y a des signes que les différends pourraient s’atténuer car l’accord EDF serait la deuxième action revendicative dans le secteur de l’énergie résolue en une semaine. Reuters a rapporté que seules deux des raffineries françaises de TotalEnergies étaient encore en grève jeudi sur un pic de cinq, et les stations-service du pays sont à nouveau remplies.
Les grèves ont eu lieu alors que Macron cherche à faire passer son programme réformiste au Parlement, y compris une augmentation de l’âge de la retraite à 64 ou 65 ans par rapport aux 62 ans actuels. Un effort antérieur pour faire passer les changements a entraîné une vague de grandes grèves il y a deux ans, avant que le gouvernement n’abandonne cette décision au milieu de la pandémie de COVID-19.