Émotion à Paris et dans le jard pendant les rassemblements en hommage à Aboubakar Cissé

Émotion à Paris et dans le jard pendant les rassemblements en hommage à Aboubakar CisséÉmotion à Paris et dans le jard pendant les rassemblements en hommage à Aboubakar Cissé

Un rassemblement contre l’islamophobie a réuni plusieurs centaines de personnes dimanche à Paris, notamment Jean-Luc Mélenchon qui a accusé Bruno Retailleau de cultiver un « climat islamophobe » après Le meurtre d’un fidèle vendredi dans une mosquée de gardLa Constance L’Afp.

Une minute de silence a été respectée à la mémoire d’Aboubakar Cissé, le jeune Malien dans la vingtaine, tué vendredi avec plusieurs coups de couteau dans la mosquée de la petite commune de Gardoise du Grand-Combe.

« Nous sommes venus soutenir Aboubakar. Derrière sa mort, c’est l’islamophobie qui est banalisée en France », a déclaré à l’AFP Mariame, une trentaine de Parisienne de la République.

« L’islamophobie est normalisée. Après une heure de télévision, nous entendons parler des musulmans. C’est de plus en plus tendu. Nous étouffons, il est banalisé pour être raciste », a-t-elle terminé. « Nous avons l’impression que les vies n’ont pas la même valeur, ce meurtre en est la preuve », a ajouté Kamel qui accompagne la jeune femme.

« C’était une bonne personne »

Après s’être exprimé au microphone des organisateurs, Yoro Cissé s’est présenté comme le frère de la victime d’Alès, a déclaré à l’AFP: « Cela m’a vraiment choqué, me fait mal au cœur, mais voir tout ce soutien me soulage. »

« C’est surtout un acte de barbarie. Je n’aime pas ce mot racisme », a-t-il dit, disant qu’il n’avait pas vu son frère depuis un an. « Mon frère était très attaché à la mosquée. C’était une bonne personne qui aime tout le monde et très respectée », a-t-il terminé.

Et La piste d’un acte islamophobe est celui sur lequel les 70 enquêteurs « travaillent en priorité (…) ce n’est pas le seul », a insisté dimanche au procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, évoquant « certains éléments (qui) pourraient suggérer que ce mobile peut ne pas être le premier mobile (…) ou le seul mobile ».

Mélenchon Target Retailleau

Plusieurs personnalités politiques telles que le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon ou le patron des Greens Marine Tondelier ont participé à la manifestation à Paris dont l’appel a été relayé en particulier par les partis de gauche sur les réseaux sociaux.

« Une atmosphère, un climat islamophobe a été maintenu, cultivé et pendant des mois, et tout le monde au plus officiel, a été autorisé à faire des déclarations selon lesquelles ils ne mesuraient pas toute la portée et toutes les violences pour ceux qui ont dû le subir », a déclaré Jean-Luc Mélenchon à la presse, ciblant le ministre Bruno Retrailleau.

« Lorsque le ministre de l’Intérieur, lors d’une réunion (27 mars, lors d’une réunion contre l’islamisme), dit » à Low the Veil « , j’imagine que quelqu’un a crié le crucifix? », Se demanda-t-il. « Lorsque vous maintenez une telle atmosphère, il ne faut pas s’attendre à autre chose que les esprits les plus perturbés trouvent une justification de leurs actions », a-t-il complété.

Interrogé En même temps sur bfmtvBruno Retailleau a exclu de participer à ce rassemblement à la place de la République, jugeant que les rebelles « instrumentalisent ce crime ».

Jean-Luc Mélenchon a également été très émue face au témoignage d’une femme qui l’a contestée pendant le rassemblement. « Nous ne nous sentons plus en sécurité, les musulmans. Nous sortons le ballon dans l’estomac. Nous ne nous sentons plus en sécurité, il y a une ligne rouge qui a été franchie », a-t-elle déclaré, avant de fondre en larmes devant le leader rebelle, selon des images de l’agence Clpress.

Marche blanche

Dans la commune de Grand-Combe encore traumatisée, une marche blanche à la mémoire d’Aboubakar Cissé a eu lieu dans l’après-midi. Il a réuni plus d’un millier de personnes entre la mosquée de Khadidja, où le drame a eu lieu, et la mairie de cette petite ville de moins de 5 000 habitants au nord d’Alès.

Parmi eux, Abdallah Zekri, recteur de la mosquée de la paix à Nîmes, n’a pas caché son « sentiment de colère et de haine envers ceux qui ont commis ce crime » et dénonçant un climat islamophobe.

« Du matin au soir, vous allumez la télévision, qu’entendez-vous, l’islam, les musulmans, les migrants, l’OQTF, il n’y a que », a-t-il accusé, regrettant l’absence aux côtés du ministre de l’Intérieur et du préfet.

En marge de la Marche blanche, le président de la mosquée de la Grand-Combe, Salim Touazi, a également décrit le « choc » de la ville après ce meurtre. Le suspect « est venu exprès pour tuer un musulman », a-t-il déclaré. « Cela ne ressemble pas à un être humain, c’est un monstre », a-t-il ajouté. Le suspect était toujours en fuite ce dimanche soir.

Article original publié sur bfmtv.com

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