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Élections européennes : à un mois d’avance, les Français ont grand besoin de commencer à faire leurs devoirs

Le public français manque d’informations cruciales sur les prochaines élections européennes et le rôle du Parlement européen, tout en adoptant une attitude largement pessimiste à l’égard de l’Union européenne, selon une enquête exclusive réalisée par l’institut d’enquête français Viavoice pour les médias français, dont le groupe mère de FRANCE 24, France Mdias Monde. , France Télévisions et Radio France.

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Un peu moins de 50 pour cent des Français sont intéressés par les élections législatives européennes, et 48 pour cent ne déclarent aucun intérêt pour le vote de juin, selon une enquête Viavoice publiée lundi.

En outre, une grande partie des personnes interrogées se méprennent encore fondamentalement sur les objectifs du prochain vote et sur la nature même du Parlement européen.

Près de la moitié (46 %) des Français interrogés pensent que les élections à venir permettent aux électeurs d’élire les membres de la Commission européenne, ce qui n’est pas le cas et seulement 40 % ont répondu correctement par la fausseté à une question demandant si le vote se déroulerait en deux tours. .

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Les résultats inspirent encore moins confiance lorsqu’il s’agit de ce que fait réellement le Parlement européen au quotidien. Près de huit Français interrogés sur dix (79 %) se déclarent pas du tout ou peu informés du travail des instances parlementaires. Seuls 21 % déclarent qu’ils seraient en mesure de citer au moins une mesure clé adoptée à Strasbourg au cours de la dernière législature 2019-2024. Ceci malgré le fait que le Parlement européen a voté un certain nombre de mesures majeures ces cinq dernières années, notamment le plan de relance COVID-19 de 750 milliards d’euros et le Green Deal européen, qui a notamment interdit la vente de nouveaux moteurs à combustion. voitures motorisées à partir de 2035.

Plus de quatre Français sur cinq ne parviennent pas à nommer un député européen français

Le manque d’information des Français est également assez criant lorsqu’il s’agit des candidats eux-mêmes. Seuls 39 pour cent ont pu nommer avec confiance le principal candidat du parti d’extrême droite Rassemblement national (Jordan Bardella). Ce chiffre est tombé à 22 pour cent pour le candidat de centre-droit Renaissance (Valrie Hayer), à 21 pour cent pour le candidat du Parti socialiste social-démocrate (Raphal Glucksmann) et d’extrême droite Reconquête (Marion Marchal).

La tête de liste des Français insoumis de gauche (Manon Aubry) pourrait être désignée par 19 pour cent des personnes interrogées, tandis que 18 pour cent supplémentaires pourraient nommer en toute confiance la tête de liste des Républicains de droite (François-Xavier Bellamy), 14 pour cent pour la tête de liste des Verts (Marie Toussaint) et seulement dix pour cent pour la tête de liste du Parti communiste (Lon Deffontaines).

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De plus, 82 % des personnes interrogées ne sont pas en mesure de nommer au moins un député français au Parlement européen. Et sur les 18 pour cent qui ont répondu qu’ils le pouvaient, 10 pour cent ont nommé Marine Le Pen et 6 pour cent ont simplement répondu à Le Pen sans donner plus de détails. Ni le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, ni sa fille Marine Le Pen, ni sa nièce Marion Marchal ne siègent actuellement au Parlement européen.

Les personnalités dirigeantes des hautes institutions européennes ne s’en sortent pas beaucoup mieux. Seuls 45 % des Français déclarent connaître très bien ou assez bien la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, un chiffre qui tombe à 8 % lorsqu’il s’agit de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.

Les Français divisés sur la guerre en Ukraine

L’enquête Viavoice a également révélé des opinions très divergentes sur le rôle de la France dans la guerre en Ukraine. Les résultats montrent une nation divisée, avec 29 pour cent affirmant que la France apporte trop de soutien militaire à l’Ukraine, 40 pour cent répondant que la France soutient l’Ukraine dans la mesure nécessaire et seulement 16 pour cent affirmant que la France ne soutient pas suffisamment l’Ukraine.

De même, 39 pour cent des Français pensent que les pays membres de l’UE sont unis dans leur soutien à l’Ukraine contre la Russie, contre 40 pour cent qui pensent le contraire. En revanche, 63 pour cent des sondés estiment que l’UE a un rôle important à jouer pour mettre un terme à la guerre.

Les Français sont également divisés quant à l’adhésion potentielle de l’Ukraine à l’UE : 42 pour cent des personnes interrogées se déclarent opposées à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, contre 41 pour cent se disant favorables à cette adhésion.

Europessimisme sur l’économie

Enfin, l’enquête a montré que les Français sont assez pessimistes quant à l’avenir, avec 64 pour cent des personnes interrogées prédisant que l’économie européenne va se détériorer dans les mois à venir, dont 35 pour cent qui pensent qu’elle va se détériorer de manière significative. En outre, 55 pour cent des personnes interrogées pensent que la place de l’UE sur la scène internationale va se détériorer dans les mois à venir, un chiffre en hausse de 11 points par rapport à juin 2022.

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Et si les Français considèrent l’Union européenne comme une force plutôt qu’une faiblesse en matière d’innovation scientifique et technologique (62 % contre 22 %) ou de paix en Europe et dans le monde (54 % contre 31 %), ils sont plus sceptiques. sur son rôle face aux défis économiques (37 pour cent contre 42 pour cent). Ils ne semblent pas non plus optimistes quant à son rôle dans la lutte contre la discrimination (36 pour cent contre 42 pour cent) ou contre les questions sociales (30 pour cent contre 51 pour cent).

Cet article a été adapté de l’original en français.

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