Deux morts après que la police a poursuivi un scooter en France
LIMOGES: Un adolescent conduisant un scooter et son passager adulte ont été tués en France après une rencontre avec la police, quelques semaines seulement après que la fusillade d’un jeune par un officier a déclenché une vague d’émeutes.
Lors du dernier incident, des sources policières ont déclaré que le scooter s’était enfui à la vue d’une patrouille de police qui se préparait à l’arrêter à Limoges, dans l’ouest de la France, avec des agents qui le poursuivaient avant d’abandonner la poursuite.
Selon la police, le scooter a ensuite allumé un feu rouge et est entré en collision avec une voiture, tuant l’adolescent sur le coup et blessant le passager adulte, décédé des suites de ses blessures à l’hôpital.
La mairie de Limoges a indiqué que la voiture transportait un père et ses jeunes enfants, choqués et traumatisés.
Sur l’avenue du Général Leclerc, artère importante bordée d’immeubles résidentiels, la chaussée était jonchée de sciure et de croix indiquant la position des corps, selon un journaliste présent sur les lieux.
L’une des croix, entourée de traces de sang, se trouvait à 30 ou 40 mètres (yards) du point d’impact entre les deux véhicules.
Des sources policières ont indiqué que le duo roulait sur un puissant scooter Yamaha TMAX et que la police a rapidement mis fin à leur poursuite, jugeant la situation trop dangereuse.
Le procureur de Limoges a confirmé les récits de la police sur l’événement dans un communiqué, ajoutant dans un communiqué que la voiture de police se trouvait à au moins 150 mètres du scooter au moment de l’accident, selon des témoignages.
Émeutes récentes
Le bureau du procureur a déclaré que le conducteur était un jeune de 17 ans, dont le certificat d’assurance scooter avait expiré, tandis que l’identité du passager n’a pas encore été confirmée.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer aggravé par une mise en danger volontaire et l’autre pour homicide involontaire.
Nos pensées vont évidemment aux familles des victimes à qui nous présentons nos plus sincères condoléances, a déclaré le maire de Limoges, Emile-Roger Lombertie, dans un communiqué.
L’incident survient quelques semaines seulement après que la France a été engloutie par ses pires émeutes depuis des années après que la police a tiré sur un jeune de 17 ans non armé d’origine arabe, lors d’un contrôle routier.
A Limoges dimanche, quelques échauffourées ont éclaté après l’accident, avec des véhicules incendiés, mais le calme était revenu dans l’après-midi.
Les autorités ont déployé une escouade de la police anti-émeute dans le quartier où l’incident s’est produit.
La mort de Nahel, 17 ans, fin juin, s’est produite lorsqu’il a été abattu par la police lors d’un contrôle routier près de Paris après avoir prétendument refusé de se conformer aux instructions des agents. Un officier a été accusé d’homicide involontaire et est détenu en attendant son procès.
Sa mort a déclenché plusieurs nuits de violence urbaine à travers le pays, avec des incidents de pillage au milieu d’affrontements entre émeutiers et forces de sécurité.
Publié dans Aube, le 7 août 2023