Des universitaires français inquiets après l’arrestation d’un universitaire iranien en Iran
Un groupe d’universitaires a exprimé mercredi sa « solidarité » avec une sociologue iranienne qui a obtenu son doctorat en France, après avoir été détenue en Iran le mois dernier après le début de manifestations de masse.
L’institut de recherche EPHE, basé à Paris, a appelé la semaine dernière à la libération de Morvarid Ayaz, qui, selon lui, avait étudié à l’institut et avait été « détenu le 21 septembre à Rasht, dans le nord-ouest de l’Iran ».
L’Iran a éclaté en protestations après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs.
Un groupe de soutien à une autre universitaire détenue, la franco-iranienne Fariba Adelkhah, a exprimé mercredi « sa pleine solidarité avec Morvarid Ayaz… qui semble avoir été détenu à Rasht, ainsi qu’avec nos collègues iraniens et leurs étudiants qui sont frappés par des violences brutales ». répression dans de nombreuses universités du pays ».
L’EPHE a rapporté vendredi la semaine dernière que le mari d’Ayaz, Arash Naimian, avait déclaré que l’universitaire avait été convoqué au poste de police puis détenu, avant d’être transféré quelques jours plus tard dans la capitale Téhéran.
« Aujourd’hui, personne ne sait exactement où elle se trouve », a-t-il déclaré à l’EPHE. Il n’était pas immédiatement clair si Ayaz avait une autre nationalité.
Elle vivait en Iran depuis 2017, a indiqué l’institut de recherche.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré que cinq citoyens français étaient détenus en Iran.
Parmi eux, Adelkhah, la chercheuse franco-iranienne, qui a été arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale – des allégations que sa famille a fermement démenties.
Un autre ressortissant français détenu en Iran, Benjamin Brière, a été arrêté en mai 2020 puis condamné à plus de huit ans de prison pour espionnage, accusations qu’il rejette.
Cécile Kohler, responsable du syndicat des enseignants français, et son partenaire Jacques Paris ont également été arrêtés en mai 2022, accusés d’avoir cherché à attiser les troubles sociaux lors des grèves des enseignants.
Leurs prétendus « aveux » ont été rendus publics la semaine dernière.
Le cinquième est un « Français de passage à Téhéran » et récemment arrêté, a indiqué le ministère.