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Des militants indépendantistes de Nouvelle-Calédonie envoyés en France pour y être détenus

Le leader indépendantiste Christian Tein parmi sept personnes s’est envolé vers le continent après les émeutes à grande échelle des mois derniers.

Sept militants indépendantistes liés à un groupe accusé d’avoir orchestré des émeutes le mois dernier dans le territoire français du Pacifique en Nouvelle-Calédonie ont été envoyés en France métropolitaine pour y être placés en détention provisoire, selon le procureur local.

Ce transfert a été organisé dans la nuit au moyen d’un avion spécialement affrété pour la mission, a indiqué dimanche dans un communiqué Yves Dupas, procureur de la République de Nouméa, la capitale du territoire.

Les sept ont été envoyés en France, a-t-il ajouté, en raison du caractère sensible de la procédure et afin de permettre aux enquêtes de se poursuivre dans le calme, sans aucune pression.

Parmi les sept détenus figurait Christian Tein, chef de la Cellule de coordination de l’action sur le terrain (CCAT), un groupe indépendantiste, qui a été placé en détention et inculpé samedi pour les récentes violences au cours desquelles neuf personnes sont mortes, dont deux policiers.

Des centaines de personnes ont été blessées et des dégâts estimés à 1,6 milliard de dollars ont été infligés lors des troubles liés aux réformes controversées du vote.

Frais non annoncés

Les autorités n’ont pas immédiatement précisé les charges retenues contre Tein, mais Dupas a déclaré que son enquête couvrait des vols à main armée et des complicités de meurtre ou de tentative de meurtre, selon le quotidien français Le Monde.

L’avocat de Teins, Pierre Ortent, s’est dit samedi stupéfait que son client soit renvoyé en France, accusant les magistrats de répondre à des considérations purement politiques.

Personne ne savait à l’avance qu’ils seraient envoyés en France métropolitaine. Il s’agit de mesures tout à fait exceptionnelles pour la Nouvelle-Calédonie, a déclaré Ortent.

Stéphane Bonomo, avocat d’un autre détenu, Gilles Joredie, a déclaré que les actions du procureur créaient des martyrs pour la cause indépendantiste, selon Le Monde.

La responsable de la communication du groupe CCAT, Brenda Wanabo, faisait également partie des suspects envoyés à près de 17 000 km (10 563 miles), en France, ajoute Le Monde.

Des émeutes, des barricades dans les rues et des pillages ont éclaté en Nouvelle-Calédonie en mai à la suite d’une réforme électorale qui aurait permis aux résidents de longue date de participer aux élections locales. Paris a déployé des troupes sur le territoire en réponse.

Les autochtones Kanak de l’archipel craignaient que cette décision ne dilue leur vote, mettant définitivement hors de portée les espoirs d’une éventuelle indépendance.

Le gouvernement français a accusé à plusieurs reprises Teins CCAT d’avoir orchestré les violences, une accusation que l’organisation a niée.

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