Defiant Muses – Annonces – e-flux

Une exposition du Wrttembergischer Kunstverein Stuttgart.
Organisé par Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia Madrid.
En collaboration avec Wrttembergischer Kunstverein Stuttgart, Kunsthalle Wien (Vienne) et Centre audiovisuel Simone de Beauvoir Paris.

Conservateurs : Natasa Petresin-Bachelez, Giovanna Zapperi

Aide à la conservation : Julia Hartman

Avant-première presse et professionnelle: vendredi 24 février 2023, 11h
Ouverture: vendredi 24 février 2023, 19h
Programme d’ouverture: samedi 25 février 2023, 13h, incluant une visite de l’exposition avec les commissaires à 14h15, et un panel avec Natasa Petresin-Bachelez, Giovanna Zapperi, Nicole Fernndez Ferrer et Julia Hartmann. Modération : Iris Dressler.

Artistes: Fani Adam, Etel Adnan, Florence Assouline, Claire Atherton, Ti-Grace Atkinson, Mary Barnes, Cathy Bernheim, Daniele Bordes, Aloise Corbaz, Françoise Dasque, Micha Dell-Prane, Catherine Deudon, Marguerite Duras, Editions des Femmes, Anne Faisandier, Claire Goriot, Henriette Grindat, Ellsworth Kelly, Erica Lennard, Guy Le Querrec, Les Insoumuses, Babette Mangolte, Rosine Nusimovici, Ulrike Ottinger, Brigitte Pougeoise, Michèle Richer, Nadja Ringart, Yvette Roudy, Carole Roussopoulos, Paul Roussopoulos, Carlos Santos, Abraham Segal, Delphine Seyrig, Valerie Solanas, Videa, Ioana Wieder et d’autres

Muses défiantes. Delphine Seyrig et les collectifs vidéo féministes des années 1970 et 1980 en France met l’accent sur l’intersection entre les histoires du cinéma, de la vidéo et du féminisme : l’exposition met en lumière un réseau de créateurs et de personnalités politiques autour de l’actrice, vidéaste et militante Delphine Seyrig pour esquisser une histoire du féminisme comme histoire des médias.

Delphine Seyrig (19321990) est surtout connue pour les rôles qu’elle a joués dans le cinéma d’auteur français, notamment dans Alain Resnais Lannee derniere a Marienbad (L’Année dernière à Marienbad) (1961), où elle devient le symbole d’une féminité idéalisée et sophistiquée. Mais jouer n’est pas qu’un métier pour Seyrig : au cours des années 1970, elle s’engage dans diverses collaborations dans le cadre du mouvement féministe. Parallèlement, travailler avec des femmes cinéastes telles que Chantal Akerman, Marguerite Duras ou Ulrike Ottinger lui a permis d’explorer une variété de rôles féminins et de défaire sa propre image de diva.

En 1975, elle joue dans le film féministe emblématique de Chantal Akerman Jeanne Dielmann. 23 quai du Commerce, 1080 Bruxellesqui a été élu meilleur film de tous les temps dans un sondage réalisé en 2022 par le magazine de cinéma britannique Lumière et sond.

Vers 1975, avec la vidéaste activiste Carole Roussopoulos et la traductrice Ioana Wieder, elle réalise une série de vidéos sous le nom collectif Les Insoumuses (Muses rebelles). Dans leurs cassettes, comme Sois belle et tais-toi ! [Be Pretty and Shut Up!] (1976), SCUM Manifesto (1976) et Maso et Miso vont en bateau [Maso and Miso go boating] (1976), la vidéo devient un outil d’émancipation et un agent d’activisme politique. En 1982, les trois femmes créent la Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à Pariss, fournissant ainsi une archive audiovisuelle inédite des luttes féministes de l’époque, en France et au-delà, qui incluent la lutte pour l’avortement légal, contre la torture et la guerre du Vietnam, pour les droits des travailleuses du sexe et des prisonniers politiques, et l’implication dans le mouvement antipsychiatrique.

Centrée sur l’émergence des collectifs vidéo dans les années 1970, l’exposition propose de reconsidérer l’histoire du mouvement féministe en France à travers un ensemble de pratiques médiatiques et se penche sur un réseau d’alliances créatives qui ont émergé dans une période de troubles politiques et qui ont été pertinentes bien au-delà de la France.

Seyrig ainsi que l’actrice et amie Jane Fonda, la directrice de la photographie et cinéaste Babette Mangolte, la poétesse et peintre Etel Adnan, l’artiste, auteure et militante Kate Millett, ou l’écrivaine et philosophe Simone de Beauvoir apparaissent comme des nœuds de tricotage d’un tissu transnational plus large, pluriel.

Vidéos, films, œuvres d’art, costumes, photographies et documents d’archives sont associés au sein de rubriques qui traduisent les multiples préoccupations politiques que soulevait le mouvement féministe à ce moment précis de l’histoire.

Au total, sept espaces d’exposition ont été conçus sous les titres suivants : Défaire la Diva ; Appropriation féministe des médias ; Contrer la normativité ; pratiques désobéissantes ; Luttes transnationales ; Recherche sur le mouvement anti-psychiatrique ; Une histoire inachevée.

Les sujets qui y sont négociés résonnent avec un ensemble de problèmes concernant l’art et la politique aujourd’hui, alors que les féministes continuent de construire des alliances, de s’élever contre le sexisme structurel de l’industrie cinématographique et de remettre en question les rôles normatifs de genre.

Les positions troubles de Seyrig entre l’esthétique (cinéma, vidéo) et le travail (profession, industrie) sont marquées par un continuum entre l’actrice et l’activiste rappelant ainsi la persistance du slogan féministe des années 1970 : le personnel est politique.

Muses rebelles a été organisé par le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia Madrid en collaboration avec le Wurttembergischer Kunstverein Stuttgart, la Kunsthalle Wien (Vienne) et le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir Paris. La première itération de l’exposition a été présentée au LaM (Lille Métropole Musée dart moderne, dart contemporain et dart brut).

L’exposition est accompagnée d’un livret avec textes et images détaillés.

Parallèlement à la Muses rebellesl’exposition À long terme, seul le pouvoir aide ! dans le Querungen du WKV, organisée par la chercheuse et artiste en genre basée à Stuttgart, Yvonne P. Doderer, réfléchit sur les contextes locaux du féminisme dans les années 1970 et 1980.

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