Dans Rennes et Ille-Et-Vilaine, la population face à l’éblouissement des inondations
CLes tournesols se seraient passé avec plaisir à un tel arrosage. Quoi de plus par la racine. Point fort ou grandes pétales jaunes ici, et la majuscule est en train de tirer: le tournesol est un bar Rennes et, depuis dimanche, il est « fermé pour les inondations », comme indiqué par une affiche collée à l’entrée. Au lieu du flux habituel des clients, un long tuyau s’échappe de la porte et plongera dans une bouche d’égout de l’autre côté de la rue. Le propriétaire de l’établissement essaie de continuer à sourire: «Nous pompons toute l’eau qui s’est versée dans notre cave depuis ce week-end, au moins 50 cm. Je n’ai même pas encore été en mesure d’estimer l’état de nos réserves… »
L’eau en question vient de l’Ille et de la Vilaine, les deux rivières qui se rencontrent juste en face, le bien nommé Jardin de la Confluence. Du jardin en question, il ne reste plus rien, à l’exception de la tête d’un panneau destiné aux spectateurs, qui émerge des vagues brunes. Depuis dimanche, pour marcher là-bas, vous devez vous équiper de nageoires et d’un tuba. « Il y a 30 ou 40 ans, l’eau était déjà montée, mais pas aussi haut, il me semble », essaie de se souvenir de Pierre, 84 ans, qui vérifiera grâce à quelques coups de feu vintage d’un tiroir. Old Argentic Shots, qu’il comparera aux photos qu’il prend aujourd’hui, cette fois en numérique.
Françoise Gatel, ministre délégué en charge de la ruralité (en blanc), Nathalie Appéré, maire de Rennes (en vert), et François-NoBet, ministre délégué au mien (…) En savoir plus