Crash de deux avions militaires indiens, un pilote tué
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New-Delhi (AFP) Deux avions de chasse de l’armée de l’air indienne se sont écrasés samedi, tuant un pilote et en blessant deux autres, dans une collision en vol apparente lors d’exercices au sud de la capitale New Delhi.
L’accident est le dernier d’une série d’accidents d’avions militaires à un moment où le gouvernement tente de moderniser ses forces armées et de relever les défis de sécurité complexes de l’Inde.
Il s’agissait d’un Sukhoi Su-30 de fabrication russe, transportant deux pilotes, et d’un Mirage 2000 de fabrication française, piloté par un troisième, et a été signalé par des témoins à la police vers 10h00 (04h30 GMT).
Les deux avions ont décollé de la base aérienne de Gwalior, à environ 50 kilomètres (30 miles) à l’est de l’endroit où ils sont tombés.
« L’avion était en mission d’entraînement au vol opérationnel de routine », a déclaré l’armée de l’air du pays dans un communiqué, ajoutant que l’un des trois pilotes avait été mortellement blessé.
Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’accident, a-t-il ajouté.

Le premier avion a touché le sol dans les forêts de Pahadgarh, dans l’État central du Madhya Pradesh, à environ 300 kilomètres au sud de New Delhi.
« Deux pilotes ont été retrouvés près du site de l’accident, qui ont ensuite été évacués dans un hélicoptère de l’IAF pour être soignés », a déclaré à l’AFP le commissaire de police du district de Morena, Ashutosh Bagri.
« Tous les deux sont hors de danger », a-t-il ajouté.
Le deuxième avion s’est écrasé à une certaine distance dans l’État du Rajasthan, et des images des autorités de secours locales ont montré des responsables militaires inspectant des épaves mécaniques éparpillées sur le sol.
Révision militaire
L’Inde a subi une série d’accidents d’aviation militaire ces derniers mois.
Cinq soldats de l’armée ont été tués en octobre dernier lorsque leur hélicoptère s’est écrasé dans l’État d’Arunachal Pradesh, près de la frontière militarisée et contestée du pays avec la Chine.
Il s’agissait du deuxième accident d’hélicoptère militaire dans l’État ce mois-là, quelques semaines après qu’un hélicoptère Cheetah se soit écrasé près de la ville de Tawang, tuant son pilote.
Le chef de la défense indienne, le général Bipin Rawat, faisait partie des 13 personnes tuées lorsque son hélicoptère Mi-17 de fabrication russe s’est écrasé alors qu’il le transportait vers une base aérienne en décembre 2021.
Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi est aux prises avec la tâche urgente de refondre les forces armées indiennes obsolètes.
Son armée s’inquiète de l’affirmation croissante de la Chine le long de sa vaste frontière himalayenne, qui a déclenché en 2019 un gel diplomatique persistant après une confrontation meurtrière à haute altitude entre les troupes des deux pays.
L’Inde a dévoilé l’année dernière son premier porte-avions construit localement dans le cadre des efforts du gouvernement pour construire une industrie de défense indigène et réduire la dépendance à l’égard de la Russie, historiquement son plus important fournisseur d’armes.
Un effort visant à réformer le recrutement militaire pour réduire la masse salariale de la défense gonflée de l’Inde a été bloqué l’année dernière après une réaction violente des aspirants soldats, qui ont brûlé des wagons de train et se sont affrontés avec la police lors de violentes manifestations.
AFP 2023