Comment les immigrés ont changé la France

Un fils ou petit-fils d’un mineur polonais de Valenciennes aurait pu s’appeler Stanislas ou Jean-Pierre mais exactement comme les Français il fêtait Noël, laissait sa place aux femmes, ne reniflait ni porc ni verre de vin et quand sa fille marié en dessous de sa station, il ne lui couperait pas la gorge.

Une mutation inédite et révolutionnaire s’opère sur la Seine : à une relative homogénéité sociale, à laquelle les Français étaient habitués, se substitue une société multiculturelle, majoritairement dans la dimension ethnoculturelle. Le principal moyen de convoyage pour cela est une immigration massive et incontrôlée. Plus elle est massive et éclectique, plus le changement est grand, rapide et profond.

Grand remplacement

Pour décrire ce phénomène est apparu le terme de Grand Remplacement, entendu : un grand remplacement d’une population par une autre. Ce terme est apparu en 2011 dans le titre d’un court essai de Renaud Camus et est devenu un buzzword international. En Pologne, il a été évoqué récemment par Jakub Majmurek de Krytyka Polityczna qui l’a défini, réécrivant presque mot pour mot du Wikipédia anglais comme une théorie du complot d’extrême droite inspirant des actes de terreur. Qu’elles soient défendues ou sévèrement condamnées, rares sont les expressions capables de déclencher d’aussi grandes passions par le seul fait de leur usage.

Le terme dont les partisans du politiquement correct ont tenté de faire une menace humiliante voire un tabou, sorte de grappe lépreuse contemporaine comme la solution finale, a connu un succès inattendu et est passé d’un tiroir plein de théories à la grande vie. Dans la vie politique sur la Seine, elle a été rendue citoyenne par Eric Zemmour, le récent candidat à l’élection présidentielle, dont la diabolisation était si avancée qu’elle ne pouvait empirer les choses.

Le terme Grand Remplacement correspondait parfaitement à la croisade de civilisation qui devint l’objectif d’un nouveau mouvement politique, nommé de manière caractéristique Reconquista. Après tout, la reconquista n’est rien d’autre que l’inversion des résultats d’un remplacement de la population, l’expulsion des colons et des envahisseurs menée par les hôtes qui regagnent leurs territoires perdus.

Quand Zemmour a ennobli ce terme un peu gênant, d’autres candidats à l’élection présidentielle se sont mis à l’utiliser comme Marine Le Pen, jusqu’ici réticente à l’usage d’une rhétorique aussi radicalement anti-immigrés qui a ruiné sa stratégie de dé-diabolisation voire le centre -droite et modérée Valrie Pcresse.

Biographe d’Emmanuel Macron, le journaliste Marc Endeweld a récemment déclaré que même le président emploie cette formule dans le cercle restreint de ses proches lorsqu’il parle d’immigration et d’islam. Cette anecdote des pinacles du pouvoir confirme que ce terme, né sur la marge politique et littéraire à laquelle beaucoup voudraient le repousser, occupe désormais une place centrale dans le débat public.

Le problème avec le Grand Remplacement, c’est qu’il a plus sa place dans les tribunes des meetings électoraux que dans les études scientifiques, car les gens qui utilisent et donnent le terme le comprennent souvent de manière divergente.

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Par Adma Gwiazda

Traduit par Dominik Szczsny-Kostanecki

la source:

www.actusduweb.com
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