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Comment les Français ont relancé une forme d’art japonaise classique

L’engouement, notamment à Paris, a été considérable, a souligné M. Ikeda. Il s’en est suivi une relation complexe basée non seulement sur l’admiration et le respect, mais aussi sur l’appropriation.

Cependant, M. Ikeda a noté qu’après la Seconde Guerre mondiale, la gravure avait été largement oubliée au Japon même, mais que l’Europe, et la France en particulier, avait relancé cette forme d’art. Pendant un temps, le Japon avait la mémoire courte en matière d’imprimés, mais l’Occident les remettait sur son radar. Comme c’est souvent le cas, le Japon a compris, à la lumière du comportement de l’Europe, que son art pouvait avoir de la valeur et il s’y est donc intéressé de nouveau.

Aujourd’hui, des musées comme le Guimet à Paris, le British Museum de Londres, le Museum of Fine Arts de Boston ou le Metropolitan Museum of Art de New York ont ​​progressivement constitué des collections de plusieurs centaines, voire milliers, d’estampes japonaises, dit M. Ikeda.

La réalisation de gravures sur bois japonaises implique généralement une équipe de personnes : l’artiste, qui crée le dessin à l’encre noire, sur une très fine feuille de washi, papier japonais traditionnel ; le graveur, qui sculpte le bois avec de fins ciseaux ; l’imprimeur, qui encre le bois avec des pigments colorés et passe une feuille de papier vierge d’un bois à l’autre, en s’imprégnant de chaque couleur jusqu’à l’obtention du résultat final (un bois est utilisé pour chaque couleur, pour ne pas qu’ils se mélangent sur le bois) ); et enfin, l’éditeur, qui gère le processus et la distribution des tirages.

On peut utiliser le même bois entre 150 et 200 exemplaires maximum, pas plus, car le bois absorbe l’encre, a expliqué M. Ikeda. Lorsque cela se produit, les images sont moins nettes. Le dessin original étant collé sur le bois qui est ensuite gravé, les tirages originaux sont très rares. Chaque impression est unique, a déclaré M. Ikeda. Il y a toujours quelques nuances différentes. Je recherche toujours des éditions originales, des tirages de qualité supérieure.

M. Ikeda a souligné qu’en Europe, notamment à Paris, il est possible de trouver de très bonnes estampes des XVIIIe et XIXe siècles, encore en bon état. On les retrouve souvent au milieu des copies et, hélas, des reproductions, qui sont nombreuses, mais notre tâche est justement de les retrouver et de les proposer aux passionnés. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est essentiel, a-t-il déclaré.

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