Comment fonctionnera le congé accordé à un trafiquant de drogue originaire de Vendin-le-Vieil ?

Un « baron » de la drogue en liberté depuis quelques heures. Ce lundi 24 novembre, un homme de 52 ans, actuellement détenu dans le quartier de haute sécurité du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, a obtenu un congé dit « d’employeur ». est devenu controversé ce week-end.

Selon les informations de BFMTV, ce quinquagénaire est considéré comme l’un des barons du trafic de drogue de La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

Il doit se rendre en train dans la région lyonnaise pour un rendez-vous professionnel. Cette autorisation de sortie intervient dans le cadre de son droit à la réinsertion. Libéré en 2029, il espère, en effet, obtenir une réduction de peine.

L’aller-retour entre le Pas-de-Calais, où se situe Vendin-le-Vieil, et le lieu de rendez-vous s’effectuera dans la journée. Il sera accompagné de sa femme qui devait venir le chercher. Le détenu retournera au centre pénitentiaire le soir même. Le détenu a quitté la prison « avant 8 heures » ce lundi matin, a indiqué son avocat à BFMTV.

Comment fonctionnera le congé accordé à un trafiquant de drogue originaire de Vendin-le-Vieil ?

Un encadrement « mis en place tout au long de sa sortie » selon les autorités

Interrogé sur BFMTV ce dimanche auprès de Laurent Nuñez par le président (LR) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrandla surveillance de ce détenu est bien planifiée, assure le ministère de l’Intérieur ce lundi matin.

« Un dispositif (de sécurité, ndlr) est mis en place tout au long de sa sortie », explique, sans plus de précisions, l’entourage de Laurent Nuñez à BFMTV.

Car la sécurité interroge ce trafiquant de drogue, condamné en 2012 à huit ans de prison pour « association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants » en récidive, pour avoir organisé un trafic de cannabis entre La Courneuve et les Pays-Bas. Deux ans après cette condamnation, l’homme s’est évadé alors qu’il était hospitalisé pour un examen médical. C’est un commando armé qui a profité de son transfert à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis pour s’en prendre à l’escorte qui l’entourait. Sa course avait duré deux semaines. Il a été arrêté le 19 juin 2014 devant l’hôtel où il se cachait au Blanc-Mesnil, sans opposer aucune résistance.

Une décision « incompréhensible » pour un syndicat pénitentiaire

Le syndicat Ufap Unsa Justice a dénoncé ce week-end dans un communiqué « une décision totalement déconnectée des exigences, des réalités et des contraintes imposées chaque jour au personnel pénitentiaire ».

« Cette autorisation n’est pas simplement incompréhensible : elle discrédite le régime QLCO (quartier anti-criminalité organiséeNDLR) et expose au grand jour l’absurdité d’un système qui ne sait plus ce qu’il veut », ajoute le syndicat.

L’avocate du détenu indique, de son côté, à BFMTV que « cette décision a été prise par des magistrats indépendants. Elle est conforme à la loi, ce n’est pas du tout une surprise ».

Cette permission a été accordée ce vendredi par la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Douai. Lorsque ce détenu a formulé sa demande, il a reçu un avis défavorable tant du chef de l’établissement de Vendin-le-Vieil que du parquet de Béthune. Le parquet a également fait appel de cette autorisation mais la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Douai a confirmé la décision.

Article original publié sur BFMTV.com

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