Choc en France suite au suicide d’un garçon après des brimades homophobes

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Metz (France) (AFP) Le suicide d’un garçon français de 13 ans qui a été victime d’intimidation à l’école parce qu’il est gay a choqué le pays, suscitant des avertissements que l’homophobie tue.

Les procureurs ont ouvert une enquête pour harcèlement d’un mineur après que le garçon, Lucas, se soit pendu le week-end dernier dans les Vosges, dans l’est de la France.

Le procureur régional Frédéric Nahon a déclaré jeudi soir que les amis du garçon avaient déclaré aux enquêteurs qu’il avait été harcelé « par les élèves de son école pendant plusieurs mois en raison de son homosexualité ».

Vendredi, Nahon a ajouté lors d’une conférence de presse que le journal de Lucas contenait une entrée dans laquelle « il exprimait son souhait de se suicider ».

Nahon a déclaré qu’une enquête en cours déterminerait s’il y avait eu « un lien de causalité direct » entre les brimades à l’école et le suicide, appelant la police à procéder « avec prudence ».

L’enquête devait également vérifier l’étendue de toute intimidation, depuis combien de temps elle avait duré et ce qui avait été dit exactement, a déclaré le procureur.

L’enquête permettrait également de déterminer s’il y avait eu du harcèlement en ligne, a-t-il déclaré.

La famille n’a pas encore déposé de plainte pénale, mais la situation à l’école Louis Armand de la ville de Golbey a été signalée au ministère de l’éducation, a indiqué le procureur.

« Je pense à tous les élèves comme lui qui sont victimes d’intimidation. Leur désespoir est à la base de ma détermination à prévenir toutes les formes d’intimidation », a écrit le ministre français de l’Éducation, Pap Ndiaye, sur Twitter.

Le ministre des Transports Clément Beaune, qui s’est révélé gay alors qu’il était ministre de l’Europe en 2020, a tweeté : « L’homophobie tue. Tristesse et soutien à la famille de Lucas. »

« C’est intolérable », a ajouté la ministre de la Diversité Isabelle Rome. « Toute la lumière doit être faite sur cette tragédie et les circonstances homophobes qui l’entourent », a-t-elle déclaré.

Catherine Faivre, avocate représentant la famille du garçon, a déclaré à l’AFP qu’avant d’envisager de porter plainte la famille « voulait enterrer leur fils en paix ».

Les obsèques doivent avoir lieu samedi dans la ville d’Epinal. L’association caritative anti-discrimination Stop Homophobie a déclaré que ses parents demanderaient aux personnes en deuil d’apporter des pancartes LGBTQ en signe de solidarité.

Faivre a déclaré qu’une marche solennelle serait organisée à la mémoire de Lucas dans les semaines à venir.

L’autorité scolaire locale a déclaré que Lucas avait été la cible de « moqueries » à l’école depuis la fin des vacances en septembre.

« Cela a été immédiatement pris au sérieux par les équipes de l’école, qui ont fait preuve d’une grande vigilance au quotidien », précise-t-il.

Nahon a déclaré, cependant, qu’il n’y avait aucune preuve d’une enquête récente lancée à l’école de Lucas sur des allégations de harcèlement.

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