Au moins 90 000 personnes ont défilé partout en France

Malgré la controverse, la foule dans les rues. Selon le ministère de l’Intérieur, près de 91 000 personnes ont défilé en France ce samedi 22 mars Contre le racisme et l’extrême droiteUne mobilisation combinant souvent le soutien de Gaza et a lancé les projecteurs cette année par le controverse autour de l’affiche LFI Anti-sémitique présumé portant l’image de Cyril Hanouna.

À Marseille, quelque 3 300 personnes selon la police (10 000 selon le CGT) ont défilé en brandissant des signes « contre l’islamophobie de l’État », « Tesla est la nouvelle croix gammée » (note de l’éditeur: Swastika), « Plus d’amour, moins zemmour ».

Au moins 90 000 personnes ont défilé partout en FranceAu moins 90 000 personnes ont défilé partout en France

Dans la procession, émaillée avec des drapeaux palestiniens, de nombreux jeunes, dont Inès Frehaut, dans la dernière année, qui participe à sa première manifestation. « Quand nous voyons les paroles de Bruno Retailleau sur l’islam, en Algérie, portant le voile, c’est sérieux! », Médient-elle.

À Strasbourg, Marc Pereira, 37 ans, jardinier du marché, est venu « dire non au racisme ambiant. Entre Retailleau, Darmanin, Wauquie, et l’extrême droite habituelle, Le Pen, Bardella, ils ont toujours frappé les mêmes boucs émissaires pour des raisons électorales ».

21 500 manifestants à Paris

À Paris, plus de 21 500 personnes selon une première estimation de la policeMarché avec un peu de tension à la fin de la démonstration à la nation. Deux personnes ont été arrêtées et trois ont été blessées, dont un CRS, a déclaré le ministère de l’Intérieur.

« L’Amérique glisse vers le fascisme. Nous avons besoin de démonstrations comme celle des États-Unis », a expliqué Ann, une American 55, qui ne souhaitait pas donner son nom de famille.

« J’espère que la politique dirigée par l’Américain d’extrême droite fera réfléchir aux gens », a ajouté à Rennes Nicole Kiil-Nielsen, 75.

La réunion a été fixée depuis longtemps, le lendemain de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, enregistrée par l’ONU à l’ordre du jour le 21 mars en France, des centaines de syndicats et associations, locaux ou nationaux, organisés des rassemblements, de Saint-Lô à Sète.

« Nous voulons dire fort et clairement que nous ne voulons pas de société raciste », résume Sophie Giroud, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’homme.

Pouses en arrière-plan de la controverse

Cependant, les organisateurs ont été relégués à l’arrière-plan par la France rebelle qui a élargi le mot d’ordre contre le racisme pour en faire « des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées ».

« Des idées de loin contaminent au gouvernement », a déclaré le député Lfi Aurélie, présent dans le cortège parisien dont les dirigeants socialistes étaient absents.

« Personne ne nous détournera de l’objectif de cet événement », a-t-elle insisté en référence à la controverse pendant dix jours, en raison d’un visuel présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, fronçant les sourcils et une grimace agressive. Une représentation qui a valu à la partie une condamnation en procédure sommaire pour « dommage (à) droit à l’image » de l’animateur. Décision que LFI a immédiatement annoncé son appel.

Mais là où se trouve le frottement, c’est dans la ressemblance entre cette caricature de Cyril Hanouna, juif d’origine tunisienne, et quelques affiches anti-sémititiques des années 30 et de l’Allemagne nazie. Raison qui avait également incité LFI à retirer rapidement son visuel et certains cadres inspirés à reconnaître une « erreur ».

« Une fête est composée de citoyens qui font parfois des erreurs (…) des voix juives dans nos rangs pourraient nous dire que c’était une erreur, alors nous ne pouvons pas dire qu’il y a une instrumentalisation » contre nous, a admis samedi Mura Rima Hassan, le lance de la cause palestinienne au sein du mouvement.

Mélenchon Silencieux

Cependant, Jean-Luc Mélenchon, qui s’est offert un bain de foule samedi à Marseille, lui a refusé tout cea culpa, accusant les médias ces derniers jours de jouer au jeu de l’extrême droite, tout comme le chef des députés de Mathilde Panot.

« Un jour, vous vous regardez dans la glace pour avoir fait croire que les anti-racistes étaient racistes », a déclaré Mathilde Panot aux journalistes du défilé de Paris

Pour se démarquer correctement de LFI, le secrétaire général de la CGT Sophie Binet avait souligné avant la démonstration que « de nombreuses associations qui luttent contre l’anti-sémitisme (…) seront dans la tête de la tête » avec les syndicats.

Article original publié sur bfmtv.com

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