Assad en Syrie accuse la France d' »hystérie » pour avoir appelé à le traduire en justice

PARIS La France a réitéré jeudi sa position contre la réhabilitation des liens avec la Syrie après que Damas a qualifié d’hystérie l’appel de Paris à juger le président Bachar al-Assad pour son rôle dans la guerre civile.

Interrogée mardi sur la chaîne de télévision française France 2, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a répondu « oui » lorsqu’on lui a demandé si Assad devait être jugé, ajoutant que « la lutte contre le crime, contre l’impunité fait partie de la diplomatie française ».

Trois ressortissants syriens, tous anciens ou actuels conseillers d’Assad, ont été inculpés le 29 mars en France de complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Le parquet français fait valoir que les trois Syriens ont été impliqués dans la disparition et la mort d’un conseiller de lycée français à Damas, Mazen Dabbagh, et de son fils Patrick en 2013.

L’affirmation de Colonna a suscité l’irritation de Damas. Un communiqué publié mercredi par le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré : « Nous avons récemment suivi l’hystérie et les positions isolées et détachées de la diplomatie française, qui a perdu le sens après les décisions historiques du sommet arabe dans le royaume d’Arabie saoudite lorsqu’il s’agit à la Syrie. La diplomatie française arriérée doit revoir ses positions. Le communiqué accusait alors la France de chercher à « restaurer l’héritage de l’ère coloniale ».

L’échange Paris-Damas s’est poursuivi jeudi. Interrogée pour savoir si Paris pourrait changer sa position sur la réhabilitation des liens avec Damas suite à la réintégration de la Syrie dans le giron de la Ligue arabe, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Anne-Claire Legendre a déclaré que « rien ne justifie la normalisation ». Legendre a souligné qu’aucun progrès n’a été enregistré dans l’établissement d’un processus de réconciliation politique en Syrie qui conduirait à une paix durable dans le pays, comme le préconise la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU en 2015, et qu’il n’y a eu aucun progrès réel dans la lutte contre le trafic de drogue en Syrie. problème ou dans la manipulation des réfugiés. « Assad reste l’ennemi de son propre peuple », a ajouté Legendre.

Legendre a rappelé l’importance pour la France de lutter contre l’impunité. Pourtant, elle a refusé de commenter si la décision de ramener la Syrie dans la Ligue arabe influencerait les relations de la France avec d’autres partenaires arabes, principalement avec l’Arabie saoudite.

Elle a simplement déclaré qu’« il s’agissait de choix souverains faits par ces États. » La ministre a également souligné que cette décision [to bring back Syria into the Arab League] ne faisait pas l’unanimité même au sein de la Ligue arabe, et c’est évidemment un sujet que nous évoquons avec eux. »

La France a rompu toutes les relations diplomatiques avec la Syrie en 2011. Le ministère français des Affaires étrangères a clairement indiqué à plusieurs reprises qu’il n’avait pas l’intention de changer sa position vis-à-vis du régime d’Assad. De même, le chef des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, a déclaré début mai, après la publication de la décision sur Assad et la Ligue arabe, que rien n’a changé dans la position de l’Union européenne à l’égard de la Syrie.

Les sanctions actuelles sont toujours en vigueur, et la condition de base pour normaliser les relations avec le régime syrien est un changement politique dans le pays, a déclaré Borrell.

Cela dit, la France et l’UE se retrouvent dans des positions délicates. Assad fait désormais partie de la Ligue arabe, un organisme avec lequel les Européens souhaitent entretenir des relations solides. Après son rapprochement avec l’Iran, compte tenu des efforts américains de normalisation des relations avec Israël, et sur fond de son implication dans la politique libanaise, l’Arabie saoudite est devenue un acteur régional clé. Si Riyad se rapproche désormais de Damas, Paris et Bruxelles doivent décider comment ils entendent y faire face.

Cela est d’autant plus vrai que l’UE prépare sa conférence de Bruxelles VII sur le soutien à l’avenir de la Syrie et de la région. Les ministres européens ont discuté de la conférence à venir plus tôt cette semaine lorsqu’ils se sont rencontrés à Bruxelles. La conférence du 15 juin devrait réunir des donateurs humanitaires, des ONG, des agences des Nations unies et le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les représentants du régime d’Assad n’ont pas été invités.

Une déclaration publiée par l’UE avant la conférence a noté qu’après 12 ans de violence et de guerre, la crise syrienne reste l’une des urgences humanitaires les plus importantes et les plus complexes de notre époque.

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